samedi 25 juillet 2009

Pérégrinations Tunisiennes # 2


Après nos douze heures de voyage, nous n’avions qu’une envie : faire une bonne nuit.
HIC : il fait aussi chaud dedans que dehors ! En l’absence d’occupant toutes les fenêtres ont été laissées ouvertes, ce qui a permis au 35 degrés (de la belle journée ensoleillée), de s’installer bien confortablement dans la chambre !
Pas de panique, sur le site de l’hôtel il y avait écrit « climatisation », on allume donc l’appareil salvateur.
Re-HIC : les lits prévus pour les enfants sont superposés, je ne vois pas Petit Monstrou là-haut et Grand Monstrou bouge tellement qu’il tomberait forcément. Monsieur Poux déclare qu’il dormira la-haut mais l’installation me semble si précaire que je sais que je ne fermerai pas l’œil de peur de recevoir le tout sur la tête. « une française morte en Tunisie, écrabouillée par son mari » ça n’aidera surement pas le tourime ! Hop on descend le matelas, on le dépose à coté du lit du bas et on essaie d’y coucher Petit Monstrou ( Grand Monstrou s’est déjà rendormi sur le premier lit).
TARATATA, Petit monstrou n’est absolument pas d’accord, il veut dormir sur notre lit, ou dans SON lit à la maison ( Ben tiens, on n’a qu’à refaire tout le voyage à l’envers !).
D’une, notre lit est trop dangereux pour Petit monstroux qui risquerait de chuter, de deux, pour une fois que Monsieur Poux ne dormira pas avec son ordinateur (niak niak), j’ai bien l’intention de garder ma place. Déjà que nous allons dormir tous les quatre dans la même pièce et que je vais être assiégée par des ronfleurs-fous il est hors de question que Petit Monstrou dorme entre nous.
Je négocie, je caline, je console sous une chaleur torride, pendant que Mr Poux essaie de ressusciter la climatisation qui est en pleine crise d’asthme et n’envoie qu’un maigre filet d’air tiède.
Je suffoque, mais petit monstrou ne me lâche pas, il ne veut pas dormir juste en couche et tient absolument à garder ses chaussettes. Parce que « sinon j’ai froid aux pieds » !!! Le pauvre, cet hiver il va devoir dormir en « après-ski »!
Enfin il s’endort, Mr Poux abandonne l’idée de faire fonctionner la clim, nous nous couchons en nage, comme deux baleines échouées sur le sable ,qui ne sauraient pas comment se rafraichir.
Mr poux s’endort immédiatement et commence son imitation quotidienne du tracteur emballé, je tourne et retourne en essayant de positiver « on est arrivés, demain les vacances commencent etc ».
Je finis par m’endormir mais Petit Monstrou me réveillera toutes les heures en pleurant parce qu’il n’a pas ses repères, et certainement aussi parce qu’il a trop chaud ( t’es sûr que tu ne veux pas ton anorak aussi ?).
Et à 6H00 le lendemain il s’écriera « Maman c’est le jour » ! Nous serons les premiers au petit déjeuner, deux zombies sous un soleil de plomb suivant péniblement deux piles électriques chargées à bloc parce que « y’aaa une pisciiiiiiiiiine » et que « on va au restaurannnnnnnt ».
Mais bon, les vacances sont faites pour se reposer, autant les commencer complètement crevés !
 La suite des aventures se trouve :

vendredi 24 juillet 2009

Vous avez vos papiers ?

Ce matin, il ne fait pas beau, le jardin est détrempé par la pluie de cette nuit, et mes adorables enfants commencent à être particulièrement bruyants.

Je décide de les emmener au Mc Do, nous partirons tôt afin qu’ils puissent bien jouer et s’ouvrir l’appétit pour le repas super déséquilibré que nous prendrons là-bas.

J’emmène mon ordi ( il parait que là-bas la connexion marche bien) et au cas où, un bon bouquin, une lime à ongles, des lingettes, de l’eau, des kleenex, de l’arnica en crème, en granulés… bref me voici équipée d’un gros sac à dos dans lequel il y a TOUT sauf .. mes papiers.

Ce n’est pas très grave, j’en ai pour moins de 10 mn pour arriver au Mc Do et puis je suis toujours très prudente (mais si !).

Garglll nous ne sommes même pas sortis du village que les gendarmes me font signe de me garer sur le côté ; et là, bien sur, je pense à mes papiers, sagement rangés dans mon sac à main. Le jeune contractuel n’a pas l’air commode du tout, encore moins quand j’ouvre la fenêtre pour lui dire « je n’ai pas mes papiers ». Et là je commence à baratiner, le mc-do, les enfants excités, tout le petit matériel et zou, les papiers sont restés dans l’entrée dans le sac à main. J’en rajoute et je tartine ; il faut bien que ça serve d’être bavarde !

Mon gendarme se radoucit et m’accorde 10 mn pour lui ramener mes papiers, ouf : demi-tour.

REGARGLL je réalise en rentrant chez moi que je vais chercher des papiers qui ne sont pas en règles ! En effet depuis deux ans que je suis installée ici, je n’ai toujours pas changé mes plaques d’immatriculation ni ma carte grise. Je calcule que trois fois 11 euros pour absence de permis, assurance et carte grise ça fait moins cher que les 90 euros prévus pour ceux qui ne font pas leur changement d’adresse dans le mois imparti.

Bon de toute façon je n’ai pas le choix, j’ai dit que je revenais, j’y vais. Ils sont trois maintenant, il y a mon gendarme pas commode, un tout jeune et un autre grassouillet à la mine bon enfant. Je ré-explique mon oubli « exceptionnel- inhabituel -que je ne referai plus jamaisjamais je l’jure m’sieur » (je ne prends quasiment jamais mon sac à main donc jamais mes papiers non plus). Mr « Pacomode » inspecte les documents, et me demande de patienter, il va vérifier.

Pendant ce temps je fayote ( même pas honte) avec le jeunot et le grassouillet , je leur présente les monstroux ( toujours pas honte) qui sont à l’âge innocent où l’on apprécie encore les képis . J’en profite bien évidemment pour caser que je suis en train d’emménager ( ça pourra toujours servir si « pacomode » voit que mon assurance est dans le 28 et ma carte grise dans le 17). Grassouillet m’explique que j’ai un mois pour faire le changement.

Je souris : « ouf je pensais que c’était seulement deux semaines »

-« non, c’est un mois et le mieux c’est d’aller à la préfecture début Aout, vous verrez c’est plus rapide » ( Ben ça tombe bien début aout ça fera tout juste deux ans et UN MOIS que je dois faire ce P…. de changement de carte grise).

Bref, on est presque potes, ne manque plus que le café, ils me félicitent même d’avoir des sièges autos pour mes enfants. J’évite cordialement de dire « oui d’habitude je les transporte dans le coffre, mais là, vous voyez j’ai des cagettes, y’a pas la place » pourtant ça me tente. Mais bon, je n’ai pas fait l’école de gendarmerie, je ne sais pas s’ils ont vraiment beaucoup d’humour.

« Pacomode » revient et me dit : « Madame vous n’avez plus de permis »… je bredouille : « comment ? Hein ? quoi ? » et là Grassouillet pouffe : « mais non Madame, c’est une blaaaague ».

Finalement ils ont de l’humour ces messieurs, ce n’est juste pas le même que le mien !

Avec tout ça, nous sommes arrivés au Mc Do juste avant le « rush » et nous avons donc pris le « joyeux repas » tout de suite. Comme d’hab, ils n’ont rien mangé ou presque, trop pressés d’aller jouer, mais bon je n’y peux rien, ce sont les gendarmes qui m’ont retardée !

Les enfants devinez quoi ? Demain je vous emmène visiter la préfecture ! ( ou alors j'attends début Août, après tout, j'ai un mois pour le faire).

jeudi 23 juillet 2009

Pérégrinations Tunisiennes # 1

Lorsque nous avons décidé de partir une semaine en Tunisie, je me suis dit « chouette ça n’est pas trop loin ». Il est vrai qu’après nos multiples allers-retours Los Angeles-Paris, deux heures trente d’avion pour rejoindre la Tunisie, ça semble tout simple.

TROP SIMPLE ! C’était sans compter tout les aléas d’un voyage en avion, même court.
D’abord il nous fallait rejoindre l’aéroport de Bordeaux- Mérignac, une petite heure de voiture et nous y étions. Sauf que : nous avions prévu très large, le dimanche de notre départ étant classé noir par Bison futé, et le pont d’accès à Bordeaux bien souvent engorgé.

Nous voici donc accompagné par Papounet , errant dans l’aéroport dès 14H00 alors qu’il aurait fallu y être à 16H40, pour récupérer nos billets deux heures avant l’embarquement , qui lui-même n’aurait lieu qu’à 18H40.

Les Monstroux étaient surexcités de prendre le « gros avion » et durant les deux heures quarante qui suivirent nous avons visité l’intégralité de l’aéroport : en marchant, en courant, à reculons, en sautillant… Pour le bien être des passagers et le notre nous avions décidé de les « fatiguer » un peu avant de leur imposer deux heures trente à rester assis. Après avoir testé tous les escaliers roulants, et fait une pause gouter nous avons eu droit au sempiternel tour de manège ! Grand Monstrou a choisi la fusée « De Police » que Petit Monstrou avait baptisé la fusée « GalactRique ». Quand on sait qu’il a toujours au moins une main dans la culotte (CF : petit monstrou a des envies) , ce lapsus ne nous a pas du tout étonnés !
Enfin arrive l’heure de l’embarquement. Après un bref passage dans les boutiques détaxées où nos monstroux et leurs petits sacs à dos nous faisaient un peu l’effet d’éléphants au milieu des bouteilles de parfums ou d’alcool agencées à portée de toutes les petites mains ou d’un malheureux «coup de sac à dos », nous approchons de notre avion.
L’excitation est à son comble notre avion est jaune et violet et je suis certaine que tout l’aéroport l’a su grâce aux commentaires enthousiastes de Petit Monstrou.

Décollage ! Et démarrage des commentaires bien hauts et forts de Petit Monstrou ! Pendant deux heures et demi il a TOUT commenté, le nuage à gauche, l’hôtesse qui levait les bras, le moteur tombé, le bout d’aile arraché, les sandwichs distribués etc. J’étais séparée de lui par le couloir central, à côté d’une charmante dame fort peu rassurée en avion. Si les élucubrations de mon petit monstrou la faisait généralement sourire, lorsqu’il a annoncé qu’on venait de perdre un moteur, elle a perdu toutes ses couleurs !

Atterrissage : Par la très grande faute de Mr Poux ( je n’en dirai pas plus, je me sens toujours coupable pour les carnets de santé), nous descendons les derniers et arrivons donc tout à la fin de l’immense file d’attente pour la Douane. Il est 21H00, les monstroux sont fatigués et impatients.
Il nous faut ensuite prendre le bus, pas de chance, il y en a un qui vient juste de partir, nous serons les premiers passagers du suivant. Ce qu’aucune agence de voyage ne vous dira, c’est qu’il faut maintenant attendre que le bus soit plein pour partir, et qu’il va s’arrêter dans une quinzaine d’établissements avant de vous déposer fourbus à votre hôtel. C’est la crise ma bonne dame, il faut RENTABILISER !
Il sera donc minuit lorsque nous prendrons enfin possession de notre chambre , une heure du matin heure Française, cela fait donc 12 heures de voyage porte à porte.
Qui a dit que la Tunisie ça n’était pas loin ?

Suite des aventures Tunisiennes ICI

mercredi 22 juillet 2009

Vous avez vos papiers ?

Ce matin, il ne fait pas beau, le jardin est détrempé par la pluie de cette nuit, et mes adorables enfants commencent à être particulièrement bruyants.


 Je décide de les emmener au Mc Do, nous partirons tôt afin qu’ils puissent bien jouer et s’ouvrir l’appétit pour le repas super déséquilibré que nous prendrons là-bas.


J’emmène mon ordi ( il parait que là-bas  la connexion marche bien) et au cas où, un bon bouquin, une lime à ongles, des lingettes, de l’eau, des kleenex, de l’arnica en crème, en granulés… bref me voici équipée d’un gros sac à dos dans lequel il y a TOUT sauf .. mes papiers. Ce n’est pas très grave, j’en ai pour moins de 10 mn pour arriver au Mc Do et puis je suis toujours très prudente (mais si !).

Garglll nous ne sommes même pas sortis du village que les gendarmes me font signe de me garer sur le côté ; et là, bien sur, je pense à mes papiers, sagement rangés dans mon sac à main.  Le jeune contractuel n’a pas l’air commode du tout, encore moins quand j’ouvre la fenêtre pour lui dire «  je n’ai pas mes papiers ».  Et là je commence à baratiner, le mc-do, les enfants excités, tout le petit matériel et zou, les papiers sont restés dans l’entrée dans le sac à main.  J’en rajoute et je tartine ; il faut bien que ça serve d’être bavarde ! 


Mon gendarme se radoucit et m’accorde 10 mn pour lui ramener mes papiers, ouf : demi-tour.

REGARGLL je réalise en rentrant chez moi que je vais chercher des papiers qui ne sont pas en règles ! 
En effet depuis deux ans que je suis installée ici, je n’ai toujours pas changé mes plaques d’immatriculation ni ma carte grise. Je calcule que trois fois  11 euros pour absence de permis, assurance et carte grise ça fait moins cher que les 90 euros prévus pour ceux qui ne font pas leur changement d’adresse dans le mois imparti.


Bon de toute façon je n’ai pas le choix, j’ai dit que je revenais, j’y vais.  Ils sont trois maintenant, il y a mon gendarme pas commode, un tout jeune et un autre grassouillet à la mine bon enfant. Je re-explique mon oubli « exceptionnel- inhabituel -que je ne referai plus jamaisjamais je l’jure m’sieur » (je ne prends quasiment jamais mon sac à main donc jamais mes papiers non plus). Mr « Pacomode » inspecte les documents, et me demande  de patienter, il va vérifier. 


Pendant ce temps je fayote ( même pas honte) avec le jeunot et le grassouillet , je leur présente les monstroux ( toujours pas honte) qui sont à l’âge innocent où l’on apprécie encore les képis . J’en profite bien évidemment pour caser que je suis en train d’emménager ( ça pourra toujours servir si « pacomode » voit que mon assurance est dans le 28 et ma carte grise dans le 17). Grassouillet m’explique que j’ai un mois pour faire le changement.


Je souris : « ouf je pensais que c’était seulement deux semaines » ( houuu la menteuse)
-«  non, c’est un mois et le mieux c’est d’aller à la préfecture début Aout, vous verrez c’est plus rapide » ( Ben ça tombe bien début août ça fera tout juste deux ans et UN MOIS que je dois faire ce P…. de changement de carte grise).


Bref, on est presque potes, ne manque plus que le café, ils me félicitent même d’avoir des sièges autos pour mes enfants. J’évite cordialement de dire «  oui d’habitude je les transporte dans le coffre, mais là, vous voyez j’ai des cagettes, y’a pas la place » pourtant ça me tente. Mais bon,  je n’ai pas fait l’école de gendarmerie, je ne sais pas s’ils ont vraiment beaucoup d’humour.


« Pacomode » revient et me dit : «  Madame vous n’avez plus de permis »… je bredouille : «  comment ? Hein ? quoi ? » et là "Grassouillet" pouffe : «  mais non Madame, c’est une blaaaague ».Finalement ils ont de l’humour ces messieurs, ce n’est juste pas le même que le mien !


Avec tout ça, nous sommes arrivés au Mc Do juste avant le « rush » et  nous avons donc pris le « joyeux repas » tout de suite. Comme d’hab, ils n’ont rien mangé, ou presque, trop pressés d’aller jouer, mais bon je n’y peux rien, ce sont les gendarmes qui m’ont retardée !



Les enfants devinez quoi ? Demain je vous emmène visiter la préfecture !  ( ou alors j'attends début Août, après tout, j'ai un mois pour le faire).

lundi 20 juillet 2009

Les Français ralent tout le temps !

Et oui, c’est notre réputation internationale : le Français est un râleur !

Personnellement ça ne me gène pas, râler est quelque chose que je fais très bien ( j’ai des témoins !), mais si on ajoute à cela le stéréotype du Français avec son berêt sur la tête, son litron et sa baguette à la main, ça n’est pas très glorieux !

En même temps c’est un peu notre société qui veut ça … Combien de fois vous êtes vous fait arrêter par les gendarmes pour qu’ils vous félicitent pour votre bonne conduite ? JAMAIS parce qu’il est attendu de vous que vous conduisiez correctement ( certains auraient peut-être besoin de quelques leçons supplémentaires d’ailleurs).

Nous avons un fonctionnement basé sur la répression :

excès de vitesse = amende,

impôts en retard = surtaxe voire redressement .

Jamais votre inspecteur des impôts ne vous a envoyé un petit mot pour vous féliciter de payer tous les ans « à l’heure », votre dû à l’état ! Remarquez, vu qu’ils remplacent environ un inspecteur sur 5 après les départs à la retraite ceux-ci n’auront bientôt même plus le temps de calculer combien vous leur devez (yessss) !

J’attends désespérément le journal de 20H00 ou l’on ne nous annoncerait QUE ce qui va bien dans le monde ( bon ok ils ne tiendraient jamais trente minutes ).

C’était quand la dernière fois que votre patron vous a convoqué dans son bureau pour vous inonder de compliments ? Ce ne serait pas plutôt pour vous passer un savon parce que vous avez complètement foiré le budget « machinchouette » ?

A côté de ça, toute bonne revue pour jeunes parents, et tous les essais actuels sur l’éducation nous rappellent combien il est important de complimenter l’enfant, de ne pas toujours souligner ce qui ne va pas. Alors oui, bien sûr, je suis entièrement d’accord, ça motive , et puis on n’a pas l’air d’être toujours en train de grogner .

« non mais c’est plus une chambre c’est une zone sinistrée », « La Cuveeeeeeeeeeetttttttttttttte se rabat messieurs », « qui a encoooore traversé toute la maison avec ses chaussures mouillées ? »

Donc je m’y mets , je complimente : « haaa c’est bien mon chéri, tu as pensé à enlever tes chaussures pleines de boues au milieu du salon au lieu de filer jusqu’au placard à gateaux » « Bravo Petit Monstrou, maintenant tu réponds au 5ème appel, quel progrès ». J’avoue que même avec un ptit poil d’ironie, ça marche, l’enfant ou même parfois Mr Poux, est satisfait de recevoir un compliment et si j’en rajoute un peu, ça peut même conditionner une acquisition plus rapide du geste/reflexe/comportement recherché….

Du coup j’encense chaque petit effort, chaque preuve de bonne volonté, mais à chaque fois je me demande : A quoi ça sert de les habituer aux compliments alors que dans leur vie d’adulte ils n’auront que réprimandes et remarques désagréables ?

A me simplifier la vie, à leur faire plaisir et justement à faire autre chose que de râler contre ce qui ne va pas ou ce qui pourrait être amélioré.

dimanche 19 juillet 2009

Les petits plaisirs du retour chez soi.

Aller, j’avoue ce billet est une sorte de méthode Coué parce qu’en fait, je n’avais pas du tout envie de rentrer. Donc parce qu’il y en a quand même un certain nombre, et parce que j’ai parfois besoin de regarder du côté plein du verre, voici mes petits plaisirs en rentrant chez moi.


Systématiquement, pendant les trente derniers kilomètres j’imagine le pire : terrorisme local,cambrioleurs, squatteurs, ou tout simplement une de ces fameuses tempêtes que la France connait depuis quelques années.


Bon d’accord, si ma ville avait été saccagée par des terroristes ou une tempête je serai forcément au courant. D’abord, grande nouvelle : la maison est toujours là ! Premier petit plaisir : je pénètre à l’intérieur et retrouve mes objets, mon « chez moi ». Les monstroux redécouvrent également à grands cris leurs joujoux. Mr Poux, quand à lui, a le grand bonheur de décharger la voiture !


Ça sent un peu le renfermé, presque trois semaines que nous sommes partis, et puis mes plantes ne sont pas là, elles aussi ont pris des vacances : chez les voisins.

Mais je continue l’exploration et je constate que les araignées ont pris possession des lieux rien n’a été déplacé. Je retrouve le bouquin que je n’avais pas emmené parce qu’il était trop lourd pour l’avion, le « chouchou » que j’avais sorti pour le trajet en voiture et qui est resté sagement sur la table…


J’aime aussi trier le courrier qui s’est accumulé, même si trop souvent il s’agit de factures. Il y a parfois des cartes postales, de bonnes nouvelles et toujours le fameux relevé « vierge » de ma banquière !


Généralement le premier dîner n’est pas une corvée car chacun choisit ce qu’il veut manger. Bien que les monstroux aient mangé des pâtes pendant une semaine en Tunisie (fallait éviter la tourista) pour le premier soir, ils y ont droit. Si on rentre de camping, retrouver un lave-vaisselle est une joie aussi ! Sauf que le mien est caractériel, à chaque fois que nous partons il me fait une crise. L’an dernier il n’a rien trouvé de mieux que de décéder le surlendemain de notre retour alors qu’il était archi plein ( sinon c’est pas drôle). Cet été la veille du départ il m’a fait une blague et a fait rouiller l’intégralité des couverts qu’il contenait (et comment je les récupère maintenant hein ?).


Une fois les monstroux chacun dans son lit « bien à lui », il y a le plaisir de poser son délicat postérieur (qui a pouffé ?) dans « son » canapé et de se faire une cure d’internet en « écoutant » la télé. C’est Monsieur Poux qui dit toujours que je
confonds la télé et la radio ! Mais, vu la programmation estivale (bien pire que l’hivernale), je préfère visiter des blogs et échanger des nouvelles avec les copines en écoutant d’une oreille distraite, la série américaine que j’ai déjà du « entendre » il y a quelques mois à peine.


Et ENFIN, il y a les retrouvailles avec mon lit et MES OREILLERS !!! J’ai été très malheureuse en Tunisie de n’avoir qu’un petit oreiller tout raplapla .


Je m’allonge avec bonheur sur mon matelas, ni trop ferme ni trop mou, j’installe mes trois oreillers ( si si trois !) et c’est le PIIIIIIED !


Bon c’est pas tout ça, il est temps de dormir car demain sera le jour des retrouvailles avec la machine à laver, l’aspirateur, la serpillère et toutes les petites choses qui étonnamment ne m’avaient pas du tout du tout manqué en vacances !










vendredi 3 juillet 2009

Vacances j’oublie tout bis : la méga boulette !

Seconde journée de vacances en Charente Maritime, le soleil est au rendez-vous, la chaleur est presque caniculaire et la piscine gonflable de Mamina et Papounet est plus que bienvenue.


10H30 nous barbotons donc, dans le mètre d’eau de ladite piscine, tandis que les monstroux munis de leurs brassards « nagent » comme des fous. Lorsque le requin Petit Monstrou m’attaque pour me dévorer je constate avec effroi
que ses amygdales ont à peu près la même taille que les miennes, ce qui à trois ans et demi contre trente six n’est absolument pas normal.


J’en parle aussitôt à Mr Poux qui m’incite à consulter au plus vite puisqu’à la fin de la semaine nous nous envolons pour la Tunisie et que là-bas, médecin et pharmacie seront plus compliqués à trouver.


C’est là que je réalise… GARGLLLL the méga maxi boulette : j’ai oublié les carnets de santé !


Pour la consultation en France pour amygdales surdéveloppées ça ne pose pas de problème, mais pour notre séjour en Tunisie c’est une CATASTROPHE !


En effet, le programme de notre semaine là-bas repose entièrement sur notre capacité à faire accepter nos deux monstroux au club enfant pour pouvoir souffler et nous retrouver à deux une grande partie de la journée. Sans carnet de santé , il y a un gros risque qu’on les refuse et que notre semaine de « repos » se solde
par une semaine au rythme des enfants.


Panique à bord, il est impossible de rester les doigts de pieds en éventails, un cocktail à la main, un bon bouquin dans l’autre, au bord d’une piscine avec deux cascadeurs en herbe, adorables certes, mais parfois lègérement ( hum) fatigants.


Mr Poux est anéanti, je lis dans ses yeux qu’il hésite à m’étrangler sur place, je pense que la perspective de se retrouver veuf avec nos deux montroux m’a sauvée, à moins que ce ne soit le fait que j’ai timidement mentionné qu’il n’y avait pas pensé non plus.


N’empèche, je n’en mène pas large non plus, je me précipite sur le téléphone pour joindre le responsable de l’animation de l’hôtel Tunisien pour savoir si avec des certificats médicaux on me prendrait quand même, mes deux bestioles montées sur ressort et naturellement imbibées de Guronzan. Très évasif, le responsable en question m’explique que, pour grand Monstrou : il n’y a pas besoin de carnet de santé mais que, pour petit monstrou : peut-être qu’il sera accepté ou peut-être pas !


Nos voisins ayant déménagé, plus personne n’a nos clés, il est de toute façon trop tard pour se les faire expédier, il faut agir ! Tout en gardant mes distances (on ne sait jamais) je propose à Mr Poux de me faire expédier par notre médecin traitant des certificats attestant que nos monstroux sont bien vaccinés et en bonne santé mais c’est NIET : il ira les
chercher, il fera l’aller-retour parce qu’il ira plus vite que moi et c’est tout, d’ailleurs il part de suite.


Je n’ai pas pour habitude d’obéir aussi facilement mais là, rongée par la culpabilité et l’inquiétude de voir mes vacances fichues, j’obtempère (presque) sans discuter.


Pour son second jour de vacances, après 10 mn de baignade, Mr poux aura donc fait 932 km pour aller récupérer des carnets de santé qu’on ne nous a JAMAIS réclamé en Tunisie…


Mais ça, on ne pouvait pas le deviner !

Vacances j’oublie tout…

Les vacances ont officiellement commencé hier avec notre arrivée dans ma contrée natale : la Charente Maritime.

Les Monstroux sont ravis de retrouver leurs grands- parents, de barboter dans la piscine gonflable et de jouer jusqu’à très tard dans le grand jardin pendant que les « grands » prennent un apéro ( bien mérité) à l’ombre des sapins.

Et puisqu’on change de rythme, on change aussi nos habitudes et on va « oublier » nos fameux biberons du matin. Et oui, à quatre ans et demi et trois ans, les Monstroux boivent encore leur lait du matin dans un biberon, au lit ! Dans un sens ça m’arrange bien, dès les premiers signes de réveil, je descends hirsute préparer les deux biberons et pendant que ces messieurs le boivent dans leur lit, je m’offre un café « tranquille » avant le branle-bas de combat du début de journée.

Terminées ces cinq minutes de calme, ce matin on se lève directement et on commence l’apprentissage du bol. C’est donc sous une pluie fine de chocolat au lait que j’ai recouvré mes esprits embrumés par ma (trop courte) nuit de sommeil après le premier tournoi de Rami, symbole des vacances.

L’avantage de commencer le bol si tard c’est que la motricité est là, la motivation aussi : un deux trois : GO

C’est « sssouette » il faut d’abord mélanger le chocolat et le lait avec une petite cuillère, le breuvage de Petit Monstrou aura été parfaitement homogénéisé par un « touillage » intensif.

Il faut maintenant gouter la mixture : gargl le bol est trop léger, on commence donc par une petite douche au chocolat, mais on ne lâche pas prise, on recommence avec succès.

Et puis voilà Papounet et ses éternelles tartines beurrées , et là Petit Monstroux s’initie avec délice au délicat art bien « frenchie » du « trempage ». Lui qui depuis tout petit a la fâcheuse manie de tout immerger dans son verre ( de l’aliment à l’ustensile, en passant bien sur, par la main entière), il est aux anges.

Je ne suis pas persuadée qu’il ait la même dose de chocolat au lait dans l’estomac, mais en tout cas l’expérience est concluante et je vais pouvoir ranger les fameux biberons au fond d’un placard… avec les trucs catalogués « aukazou »…

Au cas où ? Naaaaaan deux monstroux me suffisent :-)