mercredi 24 février 2010

Tout pour les enfants :


Ce que j'aime (entre autres) aux Etats-Unis c'est que c'est très " kids friendly".

N'importe quel restaurant qu'il soit bon marché ou très chic, vous proposera une grande feuille d'activités, des crayons voire même des joujoux pour vos enfants pendant que vous vous remplissez la panse.

La plupart des «  mall » ( grands centres commerciaux) ont des espaces jeux pour les enfants, une aire où ils peuvent grimper, se défouler avant de subir la séance de « shopping » frénétique de leur Maman. Vous allez me dire, à Paris aussi il y a ça… Certes, mais allez faire vos courses en Eure et Loir ou en Charente Maritime et vous aurez à divertir vous-même votre marmaille pendant que vous essayez vainement des les habiller pour l’hiver ou tout simplement de remplir votre réfrigérateur
.


Toujours dans les mall, si vous le souhaitez vous pouvez promener votre enfant dans cette superbe petite voiture.


Il y a un grand sac à l’arrière qui vous permet de stocker toutes vos emplettes. Pour les non- anglophones, l’inscription sur le sac, précise aux parents de ne PAS mettre d’enfant dans le sac…Mais non voyons, les américains ne sont pas neuneus, c’est juste qu’avec leur manie de faire des procès pour tout, les constructeurs se surprotègent et ajoutent des conseils dont tout le monde ou presque pourrait se passer !
On a tout de même vu des gens transporter leur bébé dans son siège auto sur la galerie de la voiture ! Ou encore, affaire qui avait fait un scandale en Californie à l’époque, une dame avait été arrêtée parce qu’elle allaitait son bébé en conduisant… (ce n’était pas marqué sur le volant qu’il ne fallait pas allaiter et conduire en même temps, comment aurait-elle pu le deviner voyons !).
Enfin vous vous souvenez surement de cette Mamie qui a extorqué des milliers de dollars à Mc Donald parce qu’elle s’était brûlée avec leur café. Fortune facile, d’autant que je suis prête à parier qu’avec une telle mentalité, elle aurait aussi bien pu porter plainte si on le lui avait servi trop froid ! Depuis n’importe quel vendeur de café a des gobelets portant l’inscription «  attention chaud ».


Regardez un peu à quoi Grand Monstrou a eu droit pour sa première coupe de cheveux ! j’avais peur qu’il  ne soit impressionné, tu parles, entre le lecteur DVD plus l’énorme panière de joujoux que lui avait sorti la coiffeuse, Grand Monstrou ne voulait pas quitter son petit avion une fois la coupe terminée !
Petit Monstrou lui, avait si peu de cheveux à la naissance, que j’ai attendu qu’il ait un an et demi pour tenter de lui faire couper. Dommage pour lui, nous étions déjà en France et avons rencontré un coiffeur ultra pédagogue qui lui a dit au bout de 5mn «  Si tu bouges je vais te couper une oreille ».  FIN de la première coupe de cheveux de  Petit Monstrou qui n’a jamais voulu rester entre les mains de ce bourreau, j’ai grassement payé une demi coupe et je suis repartie avec un petit garçon à la nuque bien dégagée d’un côté, mais pas de l’autre !
J’ai terminé la coupe moi-même et même si je me suis bien gardée de lui dire, j’ai VRAIMENT failli lui couper un morceau d’oreille ! En même temps je ne suis PAS coiffeuse, même si Mr Poux aurait tendance à l’oublier puisqu’il me demande régulièrement de lui massacrer rafraichir la nuque !
Pour plein de choses donc, les USA sont mieux équipés pour nos chères têtes blondes (ou brunes ou rousses).  Je pense notamment aux activités proposées aux tout-petits, mais ça sera pour une autre fois…
Revenez vite !


mardi 23 février 2010

Welcome to memory lane

je n'ai pas eu le courage ni le temps de faire le " day two" mais je ne vous ai pas oubliés, voici donc quelques images bien peu touristiques mais à forte signification émotionnelle !










Bien sûr, à côté du superbe bâtiment de Barnes and Noble, ce Target là ne paie pas de mine, mais c'est le MIEN ! Comme me le faisait remarquer Laurence, il y en avait de bien plus proches de mon hôtel, de bien plus grands aussi, mais celui de " De Soto" c'est celui où j'ai acheté beaucoup de mes meubles actuels, dvd, livres, jouets pour les monstroux, fringues, décoration, loisirs créatifs... Toujours selon Laurence, c'est " le genre de magasin où il faut garder sa CB bien au fond de sa poche"! je trouve que c'est une bonne définition car les tentations sont multiples, les prix pas exorbitants et les promotions plutôt intéressantes.
Bon forcément ramener une pendule géante, même bradée, dans une valise ça n'est pas possible.  ( ouf a dit Mr Poux !)



La maison du bonheur....de l'installation à LA, des margaritas dans la piscine, de l'arrivée de Grand Monstrou.





Une autre maison du bonheur... ( là Isa si tu ne laisses pas un ptit com' c'est vraiment de la mauvaise volonté !)

Ça m'aurait bien arrangée d'avoir ce genre de panneau dans mon quartier à l'époque, ça aurait peut-être évité que l'on soit cambriolés en pleine journée alors que j'étais enceinte de 7 mois !
Et oui, la maison du bonheur ne renferme pas que des bons souvenirs...







Un des magasin préférés des Français installés en Californie :  le Trader Joe fournisseur officiel de fromages, bon vins, parfois même charcuteries pour des repas un peu plus " frenchies" !

That's all for today folks ! Mais rassurez vous je vous ai gardé plein d'autres images pour plus tard...  Revenez-vite !

lundi 22 février 2010

Day one


Ça y est les vacances ont officiellement commencé ! Enfin pour moi, car après avoir affronté les bouchons matinaux de la 101 (une des autoroutes les plus engorgées des USA), j’ai déposé Mr Poux à son ancien bureau.
La journée à été très courte et très longue en même temps.
Très longue parce que le début de la soirée d’ici correspond à la fin de la nuit en France et nous sommes donc  légèrement fatigués complètement ratatinés à partir de 18H00.
Courte parce qu’il y a tant de choses que je veux faire pendant cette semaine qu’il faudrait que j’en fasse bien plus que je n’en ai fait ce lundi !
J’ai commencé par un « American Breakfast »  à l’hôtel : assiette de fruits frais, jus d’orange et œufs brouillés avec du bacon grillé ( YUM !).

J’ai retrouvé sans grand plaisir le café américain  pour lequel Mr Poux a trouvé un joli slogan «  dégueu frais ou dégueu bouilli ? ».  Parce qu’en arrivant ici il y a une dizaine d’année, nous pensions que le café était imbuvable parce qu’une fois coulé, l’autochtone local le laisse cuire à petit feu sur la cafetière allumée. Douce illusion de débutants dans l’expatriation, nous avons bien vite remarqué que même frais, le café local est absolument dégueu !!
Je comprends l’adoration des Européens pour les starbucks parce que dans ces magasins on peut faire ajouter toute sortes de choses dans le café pour en dissimuler le goût immonde (lait, cacao, crème fouettée, noisettes etc).

Une fois repue, j’ai  rejoint le Barnes and Noble le plus proche, un magasin de livres que j’adore, beaucoup plus convivial que la Fnac ou même les vraies librairies françaises. D’ailleurs cher Père-Noël, en décembre prochain pourrais-tu m’amener un Barnes and Noble ENTIER, juste pour moi ?
Bon j’y ai passé au moins deux heures, à bouquiner un peu de tout, à sélectionner ce que je prenais ou non selon deux critères : le prix bien sur,  mais aussi le poids puisque je suis limitée par les normes des compagnies aériennes qui refusent qu’on vole avec  70 kilos de bouquins.
Oupss, malgré des coupes drastiques dans ma sélection la note a tout de même été salée, la CB de Mr Poux a un peu surchauffé… ça commence mal, je vais éviter d’aller au Target dès cet après-midi sinon le banquier va nous faire un infarctus.

Ensuite, et JUSTE POUR FLO (qui a réclamé une photo), j’ai de nouveau craqué pour un «  double quarter pounder ».
C’est une bonne chose que j’ai terminé mes analyses sanguines AVANT de partir, car entre les œufs brouillés, les frites et la sauce des steaks je dois battre tous les records de la grimpette ultra rapide du taux de cholestérol.

Pour éviter de tomber comme une mouche, assommée par le décalage horaire et la digestion, j’ai rejoint mon amie Laurence dans sa superbe maison Californienne, où elle élève ses deux adorables puces qui maintenant l’appellent Mummy et lui parlent anglais à force de fréquenter une école américaine. C’est exactement ce que je craignais pour mes monstroux, deux parents qui sont français et parlent français à la maison, et les enfants qui à force de ne parler qu’anglais à l’école, ne trouvent plus le courage de passer au Français chez eux. ( Isa : est-ce que c’est pareil chez toi ?)
En fait, elles savent très bien parler français c’est juste plus simple et plus rapide pour elles, de dire ce qu’elles ont à dire en anglais. C’est comme ça qu’on perd  son vocabulaire et son aisance dans sa langue maternelle !
Nous ne nous étions pas vues depuis un an, donc les bavardages ont fusé, dans tous les sens, sur tous les sujets malgré l’irritation des filles qui trouvaient qu’on parlait trop et qu’on ne jouait pas assez avec elles.  Une petite jalousie que je comprends très bien car lorsque j’ai une amie à la maison les monstroux ne cessent de réclamer mon attention,  de me grimper dessus et  de m’interrompre… Donc même si la Grande Puce de Laurence (une vieille de presque 7 ans ) nous a clairement dit qu’on parlait trop, elle a été beaucoup plus patiente que ne l’auraient été mes monstroux.
Malheureusement il a fallu nous quitter car je devais récupérer Mr Poux à son travail et partir suffisamment  tôt  pour prévenir d’éventuels bouchons. Comme il n’y en a pas eu, j’ai attendu en faisant les cent pas devant l’immeuble, dévisagée par l’agent de sécurité qui contrôle les entrées dans le bâtiment.
Lorsqu’il est sorti de l’immeuble, je me suis doutée qu’il ne venait pas me souhaiter un bon séjour mais j’ai halluciné lorsqu’il ma dit que je n’avais pas le droit de fumer à cet endroit là. J’étais DEHORS !! Il y avait un vent à «  décorner tous les cocus de la terre », mais peu importe, depuis notre dernière venue, ils avaient collé des panneaux un peu partout pour interdire de fumer même dehors.
Et oui, c’est ça aussi les USA, ce n’est PAS le pays de la liberté, on t’impose même où tu as le droit de fumer à l’extérieur. De toute façon puisque tu fumes tu es une faible et mauvaise personne donc autant aller polluer plus loin !
Je savais qu’il ne servirait à rien de négocier ou d’argumenter, le gars faisait son boulot et surtout «  it’s the law », je me suis donc déplacée de 5 mètres pour finir l’objet de mon vice dans un endroit autorisé.
Mr poux est sorti avec une mine de papier maché, une tête de mite affamée, nous sommes rentrés à l’hotel et avons vaillamment veillé jusqu’à 21H00 en espérant qu’ainsi nous ferions une nuit complète.
Le Day two a débuté à 3H45 du matin… parions que la journée va être bien longue !



dimanche 21 février 2010

Le jour J : please don't ask me to say goodbye !

Mamina a voulu me faire plaisir en me préparant des crêpes hier soir, pas de chance le gluten se cache partout et même dans le sucre vanillé qu’elle a ajouté dans ses délicieuses crèpes : j’ai passé une partie de la nuit aux toilettes !
Je pars donc ce matin aussi fraiche qu’un gardon échoué sur la rive depuis plusieurs heures, mais suffisamment légère pour ne pas payer la taxe pour « gros » nouvellement imaginée par Air France !

J’ai eu le temps de faire un méga-gros câlin à chacun des monstroux qui m’ont dit tous les deux que j’allais leur manquer. En temps normal, et surtout usée comme je le suis en ce moment, j’aurais surement dit « ça va vous faire les pieds de vous rendre compte que Maman n’est pas acquise, scotchée à la maison entre le lave-vaisselle, votre petit linge et vos bains ». Non, ce matin c’est limite si je n’avais pas la larme à l’œil… bon j’avoue : J’ai EU plus que la larme à l’œil parce que j’ai horreur des « au revoir ».

Second au revoir de la journée à l’aéroport parce que devinez quoi, je pars avec Mr Poux SANS Mr Poux ! En fait si tout va bien on se retrouvera à Los Angeles, et le pauvre Mr Poux qui va devoir travailler et faire une conférence demain matin à 8H00, voyage en classe économique pendant que moi… Aller j’me la pète un peu : je voyage en first ! Yes Madam !

Le pire c’est que je ne paye pas mon billet, c’était la condition sine qua non pour pouvoir suivre Mr Poux : qu’on trouve un billet gratuit. Or, comme Mr Poux voyageait énormément lorsqu’on vivait aux Etats-Unis il a acquis un nombre de miles impressionnant avec la compagnie United Airlines, compagnie qu’il n’utilise plus du tout au départ de Paris. Ces fameux miles qui donnent droit à des billets gratuits périment en Octobre 2010 et puisque nous n’avons pas prévu de voyager à l’étranger d’ici là, autant les utiliser à bon escient. J’entends par là, me faire voyager en first class pour un coût total de 100 euros qui représentent les taxes d’aéroport.

Certaines seraient tentées de dire que je me vante ( n’est-ce pas Christelle !), mais je suis bien consciente que c’est mon premier et dernier voyage en première, ça mérite bien que je fasse un peu baver les lecteurs de ce blog en étalant mes conditions exceptionnelles de voyage.

Bien entendu une des premières choses que j’ai faite après avoir enregistré mon billet fut d’acheter le Charlie Hebdo, j’adore ouvrir mon journal carrément de gauche en section business ou first histoire de choquer un peu les « bourges » voyageant avec moi.
j’ai déjà volé en « business class », mais c’est ma première fois en …première ! Dans l’avion, je suis carrément déçue de ne pas avoir Brad Pitt comme voisin, en même temps en première on n’a pas de voisin à moins de voyager à plusieurs. Si j’ai regretté de ne pouvoir compter les poils de nez de mes compagnons de voyage pour m’endormir, les ronflements de Mr Poux eux, ne m’ont absolument pas manqué !
J’adooore la première classe où l’on t’offre une coupe de champagne à peine arrivée dans l’avion, où les hôtesses sont à tes petits soins et où le siège se transforme en lit !

J’ai beaucoup moins aimé le plat « sans gluten » qui consistait en une salade de coucous … Mais comme ils ont eu très peur que je porte plainte ( puisqu’aux USA on porte plainte pour tout et n’importe quoi) on m’a rapporté plein de bonnes choses non empoisonnées à manger.
Je n’ai pas vu le temps passer, entre les moments ou l’on nous gavait de nourriture, ceux où l’on nous amenait du champagne, les films et le dernier Millénium que je m’étais retenue de commencer avant de partir .

A Washington où je faisais escale pendant trois heures, j’ai trouvé le temps un peu long, toute frustrée de ne pouvoir aller visiter la maison blanche, mais j’ai bien vite réalisé que j’avais accès au salon privé de United avec : connexion internet, petits grignotis et…. Champagne à volonté.
J’ai tout de même opté pour l’option café de peur de devoir tituber jusqu’à mon avion suivant, qui a eu la bonne idée d’être à l’heure et de me conduire sans difficulté jusqu’à Mr Poux qui m’attendait depuis quatre longues heures à Los Angeles.
Me revoici donc dans ma Californie d’adoption, il fait déjà nuit et surtout pour nous il est en fait 6H00 du matin même si la pendule de la voiture de location affiche 21H00…
Nous retrouvons les bouchons, ou du moins le trafic bien dense de la "freeway" qui nous amène jusqu’à l’hôtel. Et là, les valises à peine déposées et malgré l’appel incessant des oreillers, je reprends la voiture pour aller nous chercher :
Deux énormes « double quarter pounder » au Mac Donald le plus proche. Mr Poux en a « HUMMMMé » de plaisir ( devrais-je être jalouse d’un sandwich ?).

Bien entendu nous n’avons pas eu besoin de berceuse puisque nous nous sommes couchés à l’heure où nous nous levons habituellement… Je vous dis à demain pour le récit de mes retrouvailles avec la Californie !

samedi 20 février 2010

Le pain perdu de la culpabilité. J -1


Dans 12 heures je serai à Washington, que je n’aurai malheureusement pas le temps de visiter puisque j’y serai en «  transit » pour Los Angeles où j’arriverai dans la soirée soit au  milieu de la nuit à l’heure française. ( oui je sais je vais surement être très fraiche !!)
Ça fait des nuits que je compte les jours et des jours que je compte les nuits qui me séparent de ces vacances tant attendues et oh combien méritées ( si si j’ai bien dit méritées !!). Hier j’étais presque prête à vendre mes monstroux  sur E-bay ou à les expédier en colissimo à ma belle-mère façon cadeau empoisonné (sauf que je ne sais pas qui aurait été le plus embêté entre elle et moi !!). 
Et là, ce matin, j’avais déjà la gorge serrée à l’idée de les abandonner !
En même temps, je ne les abandonne pas vraiment puisqu’ils seront chouchoutés dans leur cadre habituel  par Mamina et Papounet. En plus, ils reprennent l’école lundi et ne verront donc pas trop le temps passer… mais…je culpabilise !
D’autant plus que Petit Monstrou m’a demandé hier «  mais pourquoi tu pars ? ». 
«  pour t’aimer mieux à mon retour » ai-je répondu. Parce que même si je suis triste de les laisser, je suis USEE, fatiguée, essoufflée de courir vainement après un statut de Super-Maman que je n’aurai jamais  (et derrière la trottinette et le vélo !).
Parce qu’à vouloir toujours leur faire plaisir, leur consacrer du temps, ces deux petits machos en puissance me considèrent comme acquise, normale, permanente, voire un peu comme la commode du salon qu’on regarde du coin de l’œil mais qu’on n’entends jamais ( en particulier quand je dis «  à table ») ! En éducation aussi, le mieux est souvent l’ennemi du bien mais nous en reparlerons…
Je me souviens de l’air outré de Grand Monstrou un mercredi matin où je n’avais rien prévu comme peinture ou montage-collage etc. : «  quoi y’a pas d’activité aujourd’hui ? »
«  non Maman est en grève, mais tu n’as qu’à te plaindre auprès du syndicat des petits garçons. Quoi ? Tu ne sais pas encore écrire ? Dommmaaage !!! ». Nan mais oh !  Enfin je fais la maline maintenant,  mais dès qu’il saura écrire, la DASS va très certainement débarquer ici pour me menotter vu tous les sévices que je leur inflige régulièrement !!
Imaginez un peu, d’un seul regard je suis capable de faire tomber Grand Monstrou qui se tient à l’autre bout du salon ! Si je l’attrape par le bras je lui ai «  déplacé un os »… Bref, une mauvaise foi typiquement masculine doublée d’un sens de l’exagération qui lui vient d’on ne sait où ! ( Qui a dit surement de sa mère?).
Cette courte séparation va donc nous faire le plus grand bien à tous ! Nous serons tristes de nous quitter mais surtout ravis de nous retrouver.
Bon dit comme ça, je suis presque dans l’entrée, sac sur le dos et billets en main pour le grand départ, mais il n’empêche que pour nos dernières heures ensemble je veux les chouchouter mes monstroux d’amour ( tout pénibles qu’ils sont !).
J’ai donc commencé ce matin par leur faire leur petit déjeuner préféré, pas spécialement équilibré ( quoique  je leur prépare habituellement  des fruits avant ) mais tellement pratique pour éviter de jeter le pain dur : du pain perdu. ( Enfin comme dirait  Petit Monstrou «  il n’est pas perdu puisqu’on le mange »).

Ce midi ils ont eu des framboises et de la chantilly ( désolée, je n’ai pas eu le temps de prendre une photo avant que ça soit englouti !) et après leur sieste, je leur ai promis que nous ferions de la peinture. Activité qu’ils adorent mais que la table, les chaises, le carrelage et donc mes lombaires haïssent cordialement.
En attendant donc, l’heure de la barbouille, je vous salue bien bas et je vais de ce pas préparer ma valise qui malgré l’heure qui tourne n’est pas commencée !
See you soon !!

lundi 15 février 2010

Je change d’assurance !

Juste avant les vacances, Grand Monstrou a bousculé un camarade qui est mal tombé, résultat double fracture de l’avant bras avec opération pour remettre l’os en place.
Un accident tout bête mais bien pénalisant pour l’autre petit garçon et ennuyeux pour nous, qui espérons que notre assurance va couvrir tous les frais. Bien entendu l’école a fourni mon attestation d’assurance à la partie « adverse » qui a contacté immédiatement sa propre assurance pour se faire rembourser.

C’est par un courrier que j’ai appris par l’autre assurance que je devais remplir une déclaration d’accident auprès de la mienne. Immédiatement je décide de contacter mon assureur pour savoir s’il y a un formulaire à remplir ou si je dois faire un courrier.
Bon alors, l’assurance scolaire de mes monstroux est une extension de mon contrat d’habitation, jusque là pas de souci…

Je précise tout de même que c’est notre banque qui fait office d’assureur, cela nous a été plus ou moins imposé lorsque nous avons acheté notre maison. Nous devions ouvrir un compte chez eux ce qui est plutôt normal, mais aussi assurer le bien immobilier qu’ils nous permettaient d’acheter avec eux.
Je me souviens qu’à l’époque j’avais plaisanté avec Mr Poux en disant que pour moi, les pires arnaqueurs étant les banquiers, les assureurs et les garagistes (désolée Monsieur P.. peut-être êtes vous l’exception ?), si notre banque était aussi notre assureur ça n’augurait rien de bon quand à son honnêteté !
Bref, je ressors le contrat de garantie scolaire de Grand Monstrou pour appeler qui de droit et demander comment je procède pour que l’autre famille soit remboursée rapidement (et accessoirement pour que je n’ai rien à sortir du portefeuille de Mr Poux !).

Premier écueil : Il n’y a qu’un numéro de téléphone en 0820… le truc facturé 0,12 euros la minute , numéro qui atterrit systématiquement sur un répondeur qui te fait patienter par défaut au moins 5 longues minutes.
Manque de chance, je n’ai pas vraiment de ligne fixe, juste la ligne internet qui n’accepte aucun de ces numéros. Je viens de changer de téléphone portable et je n’ai plus qu’un minuscule forfait que j’ai déjà explosé… Pas grave, je vais appeler la banque (ça lui apprendra à jouer les assureurs) et me faire transférer au bon poste.
Garglll la banque aussi a un numéro en 0820… Bon tant pis, je prend le portable, j’appelle de ma douce voix ( déjà légèrement horripilée), bien décidée à me faire rappeler ou communiquer un numéro de téléphone NORMAL !

Bien entendu je patiente cinq minutes le temps que mon appel soit rentabilisé qu’on me réponde. Je tombe sur un employé qui n’en a rien a faire que je n’ai pas d’autre moyen de joindre mon assurance à part payer double avec un portable en dépassement de forfait plus un numéro payant.
Je tombe des nues parce que nous sommes en 2010, la petite bibliothèque de mon village a un email, la grand-mère du bout de la rue surfe sur internet jusqu’à plus d’heure tous les soirs, MAIS mon assurance n’a pas de téléphone fixe, pas d’email ni de site internet : RIEN !

Donc en fait, chers amis, si vous prenez votre assurance au CIC ( quoi vous pensiez que je n’allais pas balancer ?), soyez prévenus qu’en cas de sinistre, soit vous avez accès à une ligne fixe et vous pourrez donc payer le prix fort pour contacter votre assureur, soit vous n’en avez pas et il ne vous reste plus qu’à lui envoyer des signaux de fumée… Par exemple en brûlant tous les contrats vous liant à lui !

Bien évidement je n’ai pas été spécialement aimable avec l’individu qui m’a annoncé froidement que je n’avais qu’à téléphoner depuis chez un voisin. Bien évidement j’ai tout de suite annoncé que j’allais changer de crèmerie rapidement… Sauf que… Ben là il faut que je les fasse payer, les assureurs sont là aussi pour ça !

Mais comptez sur moi, une fois ce problème réglé et la famille du petit garçon dédommagée ils vont savoir ce que c’est qu’une Peste au CIC !!!

Il me reste à tenir ma langue jusque là et ça, si j’arrive enfin à les joindre, ça va être difficile !

Une chose est sûre, ce n’est pas à la Caisse d’Epargne que j’irai m’assurer …

mercredi 10 février 2010

Le Yoga ne me détend pas !


Quand nous vivions aux Etats-Unis j’étais membre d’un club de gym, le célèbre YMCA qui je vous rassure,  est ouvert à tous même si on n’arrive pas déguisé en policer, cow-boy ou autre membre des «  village people ».
Deux fois par semaine j’assistais à une classe de «  pilates »  une gymnastique  basée sur des étirements musculaires pour renforcer notre équilibre, notre souplesse et notre force.  Là bas j’ai pu constater qu’à défaut d’être forte, j’étais relativement souple et pourvue d’un bon équilibre ( ils n’ont jamais testé l’équilibre mental c’est pour ça !).
Durant l’une de mes tentatives de me débarrasser de mon addiction à la cigarette, je n’étais pas ce qu’on pourrait appeler un modèle de  sérénité. ( Et non pas zénitude comme on serait tenté d’écrire pour se moquer). Mes copines m’ont conseillé d’essayer le yoga,  pour me détendre un peu et m’aider à passer ce cap difficile, ou j’ai « fumé » absolument tous les «  bics » de la maison et ingurgité une bonne dizaine de crayons de bois quand je sortais enfin ma cuillère du pot de nutella !
Désespérée D’un esprit ouvert et curieux j’ai bien évidement sauté sur l’occasion pour essayer quelque chose de nouveau.
Me voici donc en tenue dans la même salle que pour les pilates, sauf que la «  prof », le « coach » est pour cette classe, une frêle mamie d’au moins soixante dix ans. Bien évidement je SAIS qu’on n’est pas là pour se secouer et bien évidement je n’ai absolument rien contre les personnes agées,
sauf que celle-ci m’a horripilée dès qu’elle a ouvert la bouche !
Elle parlait tout douuuuuuuuceeeement, comme si le fait qu’on s’endorme à mi-phrase en attendant qu’elle la termine allait nous rendre plus calmes. Ensuite elle nous a fait faire des exercices de respiration ! Ca commençait mal puisque  je ne sais pas respirer !
Je n’ai jamais su ! Je ne respire que par la bouche ce qui évidement n’est pas un problème  dans la vie courante sauf si l’on veut jouer de la flute traversière (j’ai tenté et j’ai du arrêter les cours que je terminais systématiquement violette, au bord de l’asphyxie et je suis restée pianiste).
En fait c’est aussi un problème si on veut faire du yoga parce que respirer correctement me demande un effort. Et  pendant que  je suis concentrée sur l’air qui dois pénétrer par mon nez, gonfler mes poumons, mon ventre et tout le toutim, je ne peux pas me tortiller dans tous les sens façon ver de terre qui aurait quitté sa motte pour le bitume froid et hermétique du bord de la route.
Bon déjà, je n’avais visiblement aucune compétences innées pour cette activité, contrairement à ma voisine, sortie tout droit de woodstock, la même dégaine que Tony Colette dans «  about a boy » ( pour un garçon). Elle a passé la moitié de la classe sur la tête dans la position du… zut j’ai oublié le nom… enfin imaginez un poireau tout seul dans son champ ben c’est ça, voilà !

La Mamie- au-ralenti m’énervait de plus en plus à parler si lentement qu’on avait l’impression qu’elle avait fait une overdose de tilleul-passiflore et j’ai commencer à pester contre elle au lieu de me détendre.  Quand j’ai eu des pulsions sadiques avec une forte envie de lui mettre les doigts dans la prise pour lui faire accélérer sa diction j’ai compris que le yoga n’était pas fait pour moi !
Je me suis relevée en essayant de ne pas déranger la trentaine de nanas  en train d’expirer avec application pour expulser leurs tensions un peu comme des otaries échouées sur le sable, et j’ai quitté la classe.
En sortant je me suis jetée sur le premier starbucks du coin de la rue, je me suis offert un bon café et j’ai taxé une clope à un vendeur qui faisait sa pause au coin du trottoir.
Oui je sais c’est pas « joli-joli », ce n’est pas bien du tout du tout mais ces deux excitants cumulés m’ont beaucoup plus détendue que la mamie à deux de tension qui endormait animait la classe de yoga.
Depuis j’ai découvert que ce qui me détend le plus c’est de taper comme une malade sur un personnage fictif avec la Wii, j’en ressors totalement défoulée et donc détendue ! Surement un peu aussi parce que je suis complètement lessivée d’avoir sautillé sur place en moulinant les bras comme une débile dans mon salon et en injuriant ma télé.
Chacun son truc… Sauf qu’il faudrait que je pense à fermer les volets parce qu’il me semble que les voisins me regardent de plus en plus bizarrement depuis que je fais de la boxe avec la wii…

jeudi 4 février 2010

Train de nuit : la fin

Il venait de lui arracher pantalon et petite culotte lorsque la porte s’ouvrit brutalement.
« Oh pardon » murmura une voix empâtée avant de refermer précipitamment. Elle en aurait hurlé de rage, son seul espoir venait de s’évanouir avec un empoté qui trouvait tout à fait normal qu’on fasse l’amour avec une écharpe enfoncée dans le gosier.
Elle avait lu quelque part que ce qui excitait les agresseurs sexuels, c’était la résistance de leur victime, peut-être que si elle cessait de se débattre, il n’aurait plus envie de continuer son affaire. Son esprit fonctionnait à toute vitesse, non, jamais elle ne pourrait se résoudre à cesser de lutter pour éviter ce qui représentait pour elle la pire des agressions.
Soudain la porte s’ouvrit de nouveau et quelqu’un cria « hé mais qu’est-ce que tu lui fais mon gars ? ». Elle vit les trois militaires du compartiment d’à côté se précipiter dans le sien, deux d’entre eux agrippèrent l’homme pour le jeter sur l’autre couchette ou ils l’assommèrent à force de coups.
Le troisième, retira doucement l’écharpe de sa bouche, lui caressa tendrement la joue en lui disant que c’était terminé, que tout irait bien maintenant. Elle ne pouvait toujours pas parler, elle fut saisie de tremblements et d’énormes sanglots remontèrent de sa gorge pour sortir de sa bouche dans des sons dignes d’un pingouin qui aurait essayé d’enfiler des mocassins.
Comme elle était incapable de bouger pour se rhabiller, le jeune homme déposa sa veste sur ses jambes pour cacher sa nudité et pendant que ses deux compères étaient partis chercher un contrôleur, il lui caressait doucement les cheveux en lui murmurant des paroles rassurantes.
Lorsque le train arriva à destination, trois policiers attendaient sur le quai et menottèrent fermement son agresseur. Tout le monde se rendit au poste de police, elle dut donc supporter un dernier voyage avec le monstre sans aucun signe particulier, dans le fourgon des policiers. Mais cette fois elle ne risquait plus rien, il était menotté, la tête baissé, le regard vide, tandis qu’elle était encadrée par un policier et son jeune sauveur qui lui tenait la main.

Après une longue matinée de déposition, de questions saugrenues et totalement dépourvues de tact des policiers elle fut autorisée à rentrer chez elle. Son sauveur l’y accompagna et ils ne se quittèrent jamais plus. Après plusieurs années de câlins complètement platoniques elle réussit à se débloquer et lui donna quatre beaux enfants qu’ils nommèrent Samuel, Nicolas, Camille, Françoise en souvenir de leur rencontre. Ils vécurent heureux jusqu’à la fin de leur vie et voyagèrent beaucoup en évitant bien soigneusement tout transport ferroviaire.


Epilogue :
L’agresseur étant un « bon » français sans casier, il ne fut condamné qu’à six mois avec sursis, après tout, comme le souligna son avocat : « il n’avait violé personne ». Laissé en liberté, il circule toujours dans les trains de nuit… Méfiez-vous donc si vous devez voyager en train…. de nuit !

mercredi 3 février 2010

Train de nuit # 2




Pour ceux qui arriveraient aujourd'hui ce texte est la suite du billet d'hier 

C’est  son souffle chaud qui la réveilla et quand il posa fermement sa main sur sa bouche lorsqu’elle ouvrit les yeux elle comprit qu’elle était en danger.
Elle le repoussa violemment  ce qui lui permit de pousser un cri le temps qu’il se ressaisisse. Horreur, ses cordes vocales étaient paralysées par la peur et seul un faible son sortit de sa bouche. Il lui enfonça son écharpe dans la bouche afin de parer à toute nouvelle tentative d’appeler à l’aide et tout en la maintenant bloquée d’un bras, entreprit de lui retirer son jean de l’autre.
Elle luttait de toute ses forces, essayait de libérer ses bras, donnait des coups de pieds, mais l’homme, le fameux voisin sans signe particulier, était plus fort et l’exiguïté de la couchette jouait en sa faveur. Il la maintenait contre la paroi du fond de la couchette ce qui limitait beaucoup ses gesticulations.
D’une voix qu’elle n’oublierait jamais il luit dit «  chut, sois sage et tout se passera bien ».
La seule chose qui permettrait que tout se passe bien serait qu’elle l’assomme vite et bien et qu’elle puisse s’enfuir de ce compartiment. Ou que le contrôleur arrive, et l’aide à se sortir de cette situation qui empirait à chaque seconde, mais les contrôleurs étaient déjà passés et n’avaient aucune raison de revenir.
L’homme était toujours occupé à ouvrir son pantalon et malgré la gravité de sa situation elle eut le temps de penser à sa mère qui lui reprochait d’être constamment en jean.  Elle lui répondait toujours en riant qu’en cas de viol, un jean était plus difficile à arracher.
C’était effectivement le cas, mais ses forces s’amenuisaient au fur et à mesure de sa lutte et  la détermination qu’elle lisait dans le regard de son agresseur  ne laissait rien présager de bon.

Et maintenant c’est à vous de décider de la suite…
Est-ce qu’elle va s’en sortir ? Est-ce qu’elle sera violée ? Tuée ?
La fin la plus plébiscitée sera en ligne demain … Si vous êtes sages !



mardi 2 février 2010

Train de nuit

Elle avait eu beau courir à grandes enjambées sur l’immense quai de la gare Montparnasse, elle avait raté son TGV. Après avoir longuement juré et surtout repris son souffle, elle avait lentement regagné la gare et attendu au guichet pour faire changer son billet.
Elle était chanceuse lui annonça le préposé, il restait des places dans le train de nuit. Elle n’aurait pas qualifié ça de chance, mais elle fit un sourire résigné, soulagée qu’on ne lui fasse rien payer de plus.
Le bon côté de la chose c’est qu’elle allait pouvoir passer une soirée de plus avec son petit ami du moment. Lui n’avait pas l’air enchanté il comptait sur cette soirée pour travailler, mais malgré sa proposition de rester à la gare, il l’avait ramenée chez lui puis raccompagnée à la gare pour le train de 23H02.
Le quai grouillait de jeunes appelés qui rejoignaient leurs casernes respectives, après un week-end en famille, particulièrement arrosé pour certains, qui portaient encore les stigmates d’une bonne grosse cuite.
En rentrant dans son compartiment elle avait eu un mouvement de recul, il ne restait qu’une couchette en haut, les trois autres étant occupées par des militaires en train de siffler une bière.
Elle redescendit faire ses adieux à son petit ami et lui annonça son intention de changer de place dès que possible, elle souhaitait dormir, sans blagues graveleuses ou concours de rots, surtout sans problème et ses trois compagnons de voyage ne lui inspiraient aucune confiance.
Une fois le train parti, elle fit un rapide tour de son wagon et avisa un compartiment avec trois couchettes libres. Elle déménagea ses affaires et s’installa sur la couchette en bas à gauche, doutant de pouvoir trouver rapidement le sommeil.
La porte s’ouvrit, son voisin arrivait. Un homme simple, d’une quarantaine d’année, vêtu d’un col roulé et d’un jean, aucun signe particulier. Après les salutations d’usage elle se tourna et avant de s’endormir se félicita d’avoir changé de place. Ce voisin là ne serait pas bruyant, et qui sait ce que trois militaires bien échauffés par l’alcool auraient pu lui faire…

A SUIVRE…