dimanche 31 janvier 2010

Enfin le dernier jour !


Je ne sais pas pour vous mais je suis ravie de voir ce mois de janvier se terminer !  Il fut long et difficile ce premier mois de l’année  où, au lieu de prendre de bonnes résolutions, nous avons du surmonter les difficultés qu’elles soient financières, météorologiques ou même physiologiques.
Enfin voici le mois de Février, le mois des fleuristes et des chocolatiers amoureux, des crêpes et surtout de mes premières vacances depuis 6 mois !  Car ça y est j’ai mes billets, j’accompagne Mr Poux à Los Angeles et pendant qu’il gagnera notre vie dans des conférences et réunions à n’en plus finir je serai TRANQUILLE !
Comme je ne pourrai toujours pas faire mon shopping à Beverly Hills, je me contenterai d’aller revoir les amies que j’ai laissées là-bas il y a trois ans. Je visiterai peut-être un ou deux musées, je jouerai les touristes sur Venice Beach, mais surtout je PRENDRAI mon temps.
Pas de cris, pas de disputes, pas de repas à préparer ni de machine à laver archi-pleine : le pied total !
Je me ferai une orgie de « double quarter pounder » un menu du Mac Do avec de vrais bons steacks hachés et pas les timbres postes qu’on trouve dans les « big Mac » en France ! J’irai peut-être aussi au ciné, histoire de me gaver de pop-corn dégoulinant de beurre ( on peut même aller redemander une ptite « giclette »  en cours de film puisque là bas ils le servent liquide!).
Mais avant tout ça, la question existentielle de ce dernier dimanche de Janvier c’est :
Qu’est-ce que je fais de ça ???
 
Et oui parce que Janvier c’est aussi le mois des galettes, et à la maternelle c’est forcément le moment ou l’on fabrique sa propre couronne. Bien entendu on est tous ravis de voir arriver nos petits rois fiers comme tout, bien entendu  les couronnes des monstroux sont les plus belles de toute l’école et même de toute la région (tant qu’à être prétentieuse, autant le faire carrément !).
Parce que même si elles sont jolies, non seulement elles prennent la poussière, mais surtout elles prennent beaucoup de place ! Et  la question du stockage arrive très vite ! Les rois, les vrais, vivaient généralement dans un château et n’avaient pas de soucis de rangement, ce n’est pas notre cas !
En plus allez savoir pourquoi, Grand Monstrou a trouvé le moyen d’en faire quatre en trois ans… ( surement une enseignante qui m’en voulait) ! Et là, cette année, Petit Monstrou n’a pas échappé à la tradition et à ramené sa contribution, une couronne avec des « pierres précieuses » rendez-vous compte, on ne peut donc absolument pas la jeter !
On croule déjà sous les dessins, coloriages, montages divers et bizarres des activités manuelles de l’école ou des mercredis pluvieux à la maison (que je jette quand même de temps en temps oui j’avoue), alors franchement les couronnes, je ne sais plus quoi en faire !
Les accrocher au plafond ? j’y ai bien songé, mais bon heuuu c’est pas vraiment mon style de déco…
Les poser sur les commodes des enfants ? Ben oui mais là vous avez vu un peu le stock ? On ne va pas s’en sortir !!
J’ai bien envisagé qu’on se ballade tous avec une ou deux couronnes sur la tête en permanence histoire de gagner de la place dans la maison, mais les monstroux ont déjà tendance à se prendre pour les rois de la maison, je ne voudrais pas renforcer cette bien mauvaise impression.
En plus Mr Poux a carrément refusé d’aller travailler avec la couronne aux arceaux de papier "alu" qui lui seyait si bien ( quand je vous dis qu’il ne fait pas d’effort).

Bref, ceci est un appel au secours chers lecteurs, qu’est-ce qu’on va faire de ces couronnes ???
En attendant vos idées lumineuses, je vais les remettre tout en haut de la bibliothèque, dans la pièce « interdite », la pièce qui sera bientôt mon bureau quand j’aurai évacué le bordel  toutes les choses « qu’on-ne-peut-pas-jeter-parce-qu’on-s’en-servira-peut-être-un-jour ». Elles distrairont les araignées en attendant de m'inspirer lorsque la pièce interdite sera devenue un bureau !
Je vous souhaite un excellent mois de Février !

vendredi 29 janvier 2010

Et pourquoi pas ?

La dernière chanson de Vanessa Paradis est arrivée à un moment de ma vie où justement mon regard sur les choses, sur la vie et même sur les gens venait de changer.
Gaussez vous si vous le voulez, mais j’aime beaucoup cette chanson que je trouve très douce et qui arrive à point pour moi.
Parce qu’il y a deux semaines, on m’a annoncé une bien mauvaise nouvelle concernant ma santé et que j’ai du admettre encore une fois « qu’on est bien peu de choses ». Vous savez cette petite phrase glissée à tout bout de champ dans les conversations des commères au marché, des piliers de comptoir au PMU du coin et même dans celles des gens très respectables.


la chanson est là

« Parfois on regarde les choses/Telles qu'elles sont/En se demandant pourquoi

Parfois , on les regarde/Telles qu'elles pourraient être/En se disant pourquoi pas »
La facilité, le découragement, la peur ou l’écœurement nous amènent bien souvent à regarder les choses en se demandant pourquoi… voire Pourquoi moi ?

Mais malgré mon pessimisme récurent, j’ai toujours aussi regardé plus haut, plus loin, en me disant « et pourquoi pas ? ».

J’ai découvert des blogs absolument délicieux, drôles, sérieux, talentueux et j’ai pensé « et pourquoi pas ? ».

J’ai découvert que j’avais une cochonnerie auto-immune et incurable alors au lieu de me morfondre, je me dis « et pourquoi pas ? ».

Bien entendu, je suis tout de même passée par le stade « pourquoi moi ? », mais c’est ter-mi-né ! Et puisque c’est « auto-immune » je vais utiliser la force de mon esprit tordu pour me débarrasser de cette maladie.

- « mais Madame, on n’en guérit pas,
- Et POURQUOI PAS ? »

Ce matin je décrète qu’il faut bien que ça serve d’être une Peste, que je vais faire mentir tous les médecins du monde et botter en touche ce Lupus Erythémateux qui fait tomber tous mes cheveux et menace de s’attaquer à mes jolis petits organes s’il est « disséminé ».

J’ai dorénavant une excuse de plus pour être encore plus Peste qu’avant, je commence la lutte contre moi-même et la lutte pour moi-même… ça ne sera surement pas facile tous les jours, j’y laisserai peut-être tous mes cheveux, mais c’est TOUT ce que je donnerai à cette cochonnerie !

En attendant je vous souhaite une excellente journée pleine de pestouilleries en tout genre !

lundi 25 janvier 2010

Septembre 2021


Dimanche matin très tôt, il sortit de chez lui, glissa la clé dans la serrure d’un geste machinal et s’enfila dans l’escalier de son immeuble. Il avait revêtu sa tenue la plus neutre et le pardessus beige dont ses amis disaient qu’il le faisait ressembler à un flic de troisième zone surtout lorsque, comme ce matin, il avait oublié de se raser.
Les flics justement,pourvu qu'ils ne décident pas de faire une ronde ce matin ! Il irait seul procéder à l’échange, seul  affronter les malfrats  et récupérer son bien… ou pas, en espérant que personne ne le voit  ni ne le dénonce !
Le brouillard matinal s’était dissipé, mais le temps restait maussade et le soleil absent, peu lui importait, cette journée ne serait bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Il marchait d’un pas qui se voulait tranquille, régulant son allure pour ne pas arriver trop tôt au lieu de rendez-vous.
Sa mâchoire était crispée, ses muscles tendus, non pas par la peur  il en avait vu d’autres, mais par la tension qui l’avait envahi dès son réveil lorsqu’il avait réalisé que c’était le jour J. Il y avait pourtant pensé toute la nuit, ne réussissant à sombrer qu’au petit matin pour rêver encore de l’échange qui aurait bientôt lieu, mais au réveil il avait senti sa gorge se serrer et ses rhomboïdes se contracter rien qu’à l’idée que tout cela pourrait mal tourner.
Il tourna dans une petite ruelle qui menait directement à la place Broca, où il avait rendez-vous. Son cœur, calme jusqu’à présent, s’affola et il dut inspirer et expirer profondément pour éviter la tachycardie.
Lorsqu’il arriva au point de rendez-vous il vérifia dans sa poche qu’il avait bien ses billets, ses mains étaient moites et il salivait déjà à l’idée de récupérer son bien.
La terrasse du café n’avait pas encore été complètement nettoyée, il balaya de la main quelques feuilles victimes de l’automne (qui commençait maintenant dès le mois d’Août), et s’installa à la table la plus éloignée du bar.


Il n’attendit pas longtemps, moins d’une minute après, deux individus s’assirent à la table voisine. Il les reconnut immédiatement, ils étaient derrière lui hier soir au cinéma, c’est là qu’ils s’étaient emparés de  son dernier paquet de fraises flagada.
A la place il avait trouvé une note lui réclamant 100 euros pour échapper à la dénonciation à la brigade anti-Haribo mise en place depuis dix ans par le gouvernement, et récupérer ses douceurs (qu’on ne trouvait plus nulle part en France) .
 Il ne buvait pas ou très peu, ne fumait pas, mais peut-être aurait-il mieux fait car tout cela restait légal malgré les dangers évidents pour la santé des consommateurs.  Son péché mignon par contre, ( les fraises Flagada), avait été interdit en France par la loi Haropi en 2011 parce que les colorants utilisés étaient trop néfastes pour l’environnement.
Depuis il se fournissait en Belgique, en Angleterre ou même parfois en Allemagne, lors de ses déplacements professionnels. Là-bas la lutte contre le réchauffement de la planète avait un tout autre sens, on avait développé des moyens de locomotion électriques, chaque logement bénéficiait de panneaux solaires, de récupérateurs d’eaux de pluie et d’eaux grises, les transports en commun étaient gratuits, à part les avions qui étaient surtaxés.
En France, on avait  «  incité » les gens à mieux s’équiper pour avoir un logement «  vert », on les avait pénalisés s’ils ne le faisaient pas ou s’ils n’avaient pas les moyens d’obtenir un passe droit. Mais les bus roulaient encore au diesel, les véhicules électriques restaient un luxe et on avait sorti toute une série de lois interdisant tout et rien sous prétexte de protéger les consommateurs. (interdiction de manger de la viande le soir, interdiction de se doucher tous les jours…)
Le colorant alimentaire E128 présent dans les fraises Flagada et dénoncé par la commission Européenne en faisait malheureusement partie. Plus question d’inciter à une consommation raisonnable,  dans ce cas comme dans tant d’autres depuis 2010, l’état avait décidé de protéger les consommateurs  contre eux-mêmes :  de force.
Bien qu’écologiquement discutables, ces lois avaient eu un fort impact économique. La création des diverses brigades de surveillance, des bureaux pour récolter toutes les dénonciations et des milices  de « contrôle des menus » avait généré beaucoup d’emplois.
Le marché noir avait repris, et avec suffisamment de moyens, on pouvait se procurer tous les produits désormais interdits. Aucun des gouvernements Européens voisins n’avait rien dit, trop contents de voir arriver tous ces petits français dans leurs supermarchés. Même l’immobilier avait été relancé, enfin surtout pour les régions frontalières car chacun voulait se rapprocher un peu des commerces «  libres ».
Du coup la douane  avait été renforcée et par un nouveau décret, on avait interdit au bon français de sortir du territoire plus d’une fois par mois. Là encore, tout était une question de moyens, de relations et de bons filons pour contourner cette interdiction. Besson avait failli démissionner car plus personne ne voulait s’installer en France, mais il avait rebondi, et empêchait maintenant les gens de quitter le pays.
Les deux individus sortirent un sachet qu’il reconnut immédiatement, c’était sa création pour dissimuler le contenu réel : il avait recyclé un paquet de bonbons à l’Eucalyptus dans lequel il planquait ses fraises Flagada pour aller au cinéma. Généralement, au fond de la salle sombre, il pouvait déguster ses friandises tranquillement sans être remarqué, jusqu’à hier soir où il avait bêtement laissé son paquet sur le siège d’à côté pour satisfaire un besoin naturel.
Faisant mine de repousser une feuille morte, il glissa ses cent euros sous le cendrier de la table voisine, les hommes se levèrent presque immédiatement, déposant en partant le paquet tant attendu sur sa table. 
Il dut se contenir pour ne pas ouvrir le sachet tout de suite.  Jetant  un regard circulaire sur la place à la recherche d’une éventuelle brigade de contrôle, il  s’empara du sachet, paya son café et repris sa route soulagé. Tout s’était bien passé, les brigands avaient tenu parole et ne l’avaient pas dénoncé, il pouvait reprendre sa vie.
 Le colorant E128 ne le tuerait surement pas, l’absurdité des lois françaises probablement.


Ce texte est une participation au jeu d’écriture initié par  Lizly et Madame Kévin , il s'agissait d'écrire un texte à partir de l'image ci-dessus. Il sera également publié sur un blog que vous pouvez visiter ici regroupant tous les textes inspirés par cette image. ,

jeudi 21 janvier 2010

Devenir représentant des parents d’élèves…

Lorsque Grand Monstrou a commencé l’école, j’ai souhaité m’investir un peu, pour mieux suivre sa scolarité et comprendre un peu comment fonctionnait l’école maternelle, après plusieurs années passées dans des maternelles Américaines.
C’est un peu par hasard mais aussi, un peu pour l’étiquette « pas du tout à droite » que je me suis inscrite à la FCPE ( Fais Circuler les Pétitions dans les Etablissements) où j’en ai profité pour rencontrer des personnes très sympathiques, drôles, motivées, à l’écoute des parents, enfants et mêmes des enseignants dans le cadre de leur mandat ( bénévole et bien peu gratifiant) de « représentantes des parents d’élèves ».

Je ne me rendais pas du tout compte que j’allais du coup devoir entrer dans le sournois conflit qui opposait mon équipe à celle des PI ( Parents Invertébrés Indépendants).

Je pensais naïvement qu’être représentante des parents d’élèves c’était relayer les informations de l’école auprès des parents peu disponibles, servir de médiateur en cas de conflit et râler sur les uns ou sur les autres si besoin (oui j’y suis aussi allée pour ça évidement).

Bon pour râler c’était une excellente opportunité surtout la première année :
- D’abord un escalier de secours complètement rouillé et impraticable (et comment on évacue les enfants en cas d’incendie ? On les jette par la fenêtre ?)
- Ensuite le personnel de cantine sorti tout droit d’une formation de surveillants de repris de justice (« aller hop, tu te mets là, les mains dans le dos et tu ne bouges plus… » à trois ans c’est évidement très adapté et hautement pédagogique comme sévice punition, sans parler du vocabulaire de ces dames).

Pour faire de la médiation c’était pas mal non plus, la directrice* de l’époque ayant séché le module « psychologie et diplomatie » lors de sa formation à l’école normale ( il n’y avait pas encore d’IUFM à son époque).

C’était déjà pas mal d’investissement en plus des rapports de conseil d’école à rédiger et des diverses réunions à droite et à gauche… Je pensais que c’était tout, que nenni , il fallait aussi gérer les coups bas de l’équipe d’en face, les gamineries, les susceptibilités des uns et des autres parce que rendez-vous compte, dans mon village, les élections de parents d’élèves c’est DALLAS !
A vrai dire ces élections, tout le monde s’en fout, même les parents ne se déplacent que très peu pour voter, mais pour l’équipe de PI c’est ultra important voire capital et donc ça se termine systématiquement en « communication orientée » ( comprendre : tissus de mensonges et de piques à notre intention) et même, cette année, en guéguerre interne.
Il faut dire que si j’ai rencontré des personnes « normales », très sympathiques et qui sont même devenues des amies dans l’équipe d’en face, il y a dans leurs membres quelques cas « pas piqués des hannetons » ! Je pense à deux fortes personnalités en particulier…

Le baratineur : Monsieur Latchatche*. Il a toujours réponse à tout,mais en général, lorsqu’il a fini de vous baratiner répondre vous ne comprenez même plus le sens de votre question , ou vous ne vous en souvenez plus !
Son plus gros avantage c’est que, comme il est trèèèès intelligent ( lui !) il a beaucoup de bonnes idées.
Son plus gros inconvénient c’est qu’il n’est jamais là pour les mettre en place, et comme ce sont SES idées à lui, ben on n’ose pas y toucher.
Il aime particulièrement se montrer, et bien sûr, il aime qu’on le remarque ! Il préfère les réunions avec de « vraies » personnalités, Maire, Président du Sivos, Député… Il laisse volontiers les détails bassement matérialistes ( vente de gateaux pour l’école, aide dans les classes pour une fête) aux personnes moins importantes et débordées que lui !
Il faut tout de même lui accorder qu’il fait beaucoup d’efforts, après 5 ans de représentation à la maternelle ( deux enfants) il a demandé à visiter l’école et s’est rendu compte que les enfants dormaient l’après-midi , qu’ils faisaient du sport en chaussons de gym et tout un tas de détails ( toujours aussi bassement matérialistes) qui n’avaient pas effleuré son esprit hautement supérieur auparavant.
Le plus gros égo du monde : que nous appellerons donc Madame Zégo ( ne pas confondre avec Ségo…). On ne s’en rend même pas compte, mais sans elle, les pauvres enseignantes n’auraient jamais mené à bien leur marché de Noël et autres actions pour l’école. C’est ELLE et ses petits bras musclés ( j’ose pas dire sa langue musclée vous allez l’interpréter tout de travers) qui ont sauvé la chaudière de l’école ! Même qu’elle a fait un sitting pendant des semaines dans une classe pour éviter sa fermeture ( et hop 3 semaines de cure d’efferalgan pour toute l’équipe pédagogique, vous imaginez le trou de la sécu).

Cette personne est tellement polyvalente qu’on la commanderait presque pour Noël, pour remplacer les supers-héros des enfants ! Elle se transforme à souhait, se déplace avec son costume de clown et fait une remarquable interprétation de Cosette, à faire pleurer jusqu’à Jean Valjean .
Parce figurez-vous que, malgré ses innombrables qualités dont je ne suis pas parvenue à faire l’inventaire ci-dessus tant il y en a, « Tout-le-monde-il-est-méchant-avec-elle » ( et là vous criez bouhhhhhhh ). Par exemple, nous à la FCPE nous comprenons toujours tout de travers et interprétons toujours mal ses actions pour se mettre en avant le seul et unique bien des enfants. ( En même temps vu que Mr Latchatche nous a traitées d’illettrées c’est normal qu’on ne comprenne pas tout)
Mais le pire c’est  que même dans son équipe on ne reconnait pas son indispensabilité, son dévouement à la cause ! (aller on le refait : bouhhhhh )
Il faut dire que deux personnalités aussi extrêmes ne pouvaient bien évidement PAS s’entendre, et après quatre ans de cohabitation houleuse, de « tirage de couverture à soi », le torchon a brûlé, que dis-je cramé, explosé dans un superbe feu d’artifice de courriels incendiaires, de communications aux parents, de lettres aux directrices d’école, à l’inspecteur ( qui n’ont bien sur que ça à faire en période de rentrée) etc.
Alors nous, les personnes NORMALES de la FCPE ( vilaines certes, mais normales, si si !) nous sommes restées bien sagement au milieu de ce déchirement électoral, riant ouvertement du ridicule de leur situation et priant « laïquement » pour que les rares parents qui votent aux élections ne nous assimilent surtout pas à ces deux là et à leur crêpage de chignon.
Pendant deux semaines en septembre, j’ai raté toutes mes séries américaines fétiches à la télé, parce que j’avais « desperate représentants des parents d’élèves » en direct dans ma messagerie électronique.
On a bien ri, mais par contre ne répétez surtout pas que je suis représentante de parents d’élèves, parce que maintenant j’ai honte et j’ai peur !! Est-ce qu’ils étaient comme ça AVANT d’être représentants de PE ou est-ce que c’est ce rôle qui les as rendu comme ça ?

*je précise que la directrice actuelle est absolument PARFAITE, BELLE, INTELLIGENTE , DRÔLE etc ( et ça n’a rien à voir avec le fait que mon fils passe la semaine dans sa classe et que je pourrais avoir peur d’éventuelles représailles )

*les portraits ci-dessus sont peut-être légèrement subjectifs ( mais alors très peu !), c’est l’avantage d’être blogueuse et non pas journaliste, je ne suis pas tenue à l’objectivité et surtout sur mon blog : je dis ce que je veux !

mardi 19 janvier 2010

Bienvenue chez Orange...


Ceci n’est malheureusement PAS un sketch… il s’agit d’une histoire VRAIE, seuls les prénoms des intervenants ont été changés.
Prologue :
Lors de notre retour en France,  nous avons choisi  nous avons dû prendre orange comme fournisseur internet. Par une malheureuse histoire de dégroupement pas encore fait ( enfin malheureuse pour nous quoi…), ils nous ont imposé d’avoir une ligne fixe ( un forfait ) et internet ( un autre forfait). Hors, nous avions récupéré deux téléphones jumelés qui  ne sonnaient que sur une ligne : la ligne internet.
Un matin alors que je surfais tranquillement avec mon ptit café, les monstroux étant particulièrement sages ( ils étaient beaucoup plus petits à l’époque), l’autre téléphone retentit !
-          «  Allo c’est Momo de chez Orange, c’est pour vous dire que vot’ ligne est réparée M’dame ».
-          Heuuu vous êtes sûrs que vous avez fait le bon numéro, parce que ma ligne va très bien ( et là je réalise que je parle dans le téléphone qui n’est pas supposé sonner puisqu’il n’est pas connecté à la livebox ) mais heuuu ( oui je bafouille beaucoup avant mon troisième café) vous avez fait quel numéro exactement ?
-          «  Ben le 01…. Et donc je vous confirme, nous avons fait des travaux sur votre ligne, tout va bien ,ça marche »
-          Ah non, ça n’est pas possible, parce que cette ligne là ne peut pas sonner à moins que je n’ai plus internet… ( et là je me retourne pour voir une page d’erreur : internet a cessé de fonctionner ! je ne m’énerve même pas…) Mais qu’est-ce que vous avez fait à ma ligne, je n’ai plus internet maintenant ? ( voix paniquée de l’accro de la toile).
-          Rien M’dame, on a fait des travaux sur votre ligne et maintenant tout fonctionne bien, si internet ne marche plus, z’avez qu’à raccrocher et rebooter ».

Voilà la preuve que je n’avais pas encore la bonne dose de caféine-nicotine, je raccroche et je perds le «  Momo » seul témoin qu’ils ont trafiqué ma ligne et foiré ma connection internet.
Bon, les enfants, soyez sages, Maman n’a plus internet c’est la CATA…. Ne parlez plus ! ne bougez plus ! J’appelle le Service Après Vente d’Orange. Ça ne va pas être long parce que justement hier soir pendant la pub il y avait un spot qui disait qu’ils étaient tous hyper gentils, performants et tout et tout chez orange !
Bibibibip …. Je compose le numéro du SAV, numéro payant sauf si on appelle depuis notre ligne illimitée, pas de pot c’est celle-ci qu’ils ont cassée…
Répondeur automatique à la douce voix métallique :
Si vous appelez pour créer un compte tapez 1
Si vous souhaitez des informations sur votre facture tapez  2
Si vous souhaitez reporter une panne tapez 3
 (Si vous n’avez pas payé depuis plus  3 mois raccrochez immédiatement  et ouvrez la porte à l’huissier… )
Je tape….............3 ( c’est bien vous suivez)
Douce musique…. Touloutoutoutoutou «  orange vous informe que votre appel est très important pour nous, cependant tous nos conseillers sont au café en ligne, votre attente est estimée à DEUX minutes »
Bon ça va, les enfants y’en a que pour deux minutes, pas de panique, après on s’habille et on lira des histoires.
DEUX… cafetières plus tard… j’ai appris à donner les bains aux monstroux avec une seule main, l’autre devant rester sèche pour rattraper  le combiné qui commence à me gonfler sévère à jouer la lettre à Elise en boucle depuis trois quart d’heures. J’ai installé les enfants sous le radiateur pour leur sécher les cheveux de peur de ne pas entendre la ravissante voix du conseiller orange « qui-ne- va pas-manquer-de-me-répondre » avec le bruit du sèche-cheveux.
Toujours avec une seule main, j’ai fait un peu de vaisselle pendant que les enfants faisaient de la pâte à modeler, quand finalement :
-« Alloooooooooooooo bienvenue chez Orange  Nathalie à votre service , vous vouliez signaler une panne quel est votre problème ».
-« Ben déjà mon problème c’est le décalage horaire entre chez moi et chez vous parce que chez moi deux minutes ça ne veut pas dire trois quart d’heures »
- «  oui je suis désolée nous avons eu beaucoup d’appels ce matin »
- «  Bon passons, tout à l’heure un technicien de chez vous m’a appelée pour me dire que ma ligne était réparée et du coup je n’ai plus internet »
-«  vous aviez déjà signalé une panne ? »
-«  Non justement, tout marchait très bien et depuis qu’ils ont touché à ma ligne je n’ai plus internet »
-  Mais s’ils ont dit qu’ils avaient réparé, ça devrait fonctionner, vous êtes sûres que vous avez bien fait les branchements ?
( Là j’avoue je perds le  peu patience qui me reste après ma longue attente …)
-          MAIS ENFIN il n’y a pas de branchement à faire, tout fonctionnait très bien avant que vos techniciens ( de M… je le dis pas mais je le pense très fort) ne touchent à la ligne.
-          Est-ce que vous avez essayé de « rebooter » la livebox ?
-          Oui bien sur que j’ai essayé, c’est mort, « dead », ça ne fonctionne plus, je n’ai plus internet et je VEUUUXXX internet !
-          Ah ben voilà, vous avez du faire une bêtise en rebootant, ça arrive souvent vous savez
( C’est ça, appelle moi Barbie tant que t’y est !! je sais rebooter une livebox et si t’étais en face de moi je te montrerai comment je sais lancer une livebox à la tête des gens !) Et là, alors que je suis folle de rage, elle prend  sa voix «  pédagogique » pour m’expliquer la procédure à suivre « EXACTEMENT et n’oubliez pas qu’il FAUT ATTENDRE 10 SECONDES MINIMUM».
-          On va le faire ensemble si vous voulez Madame … ( voix fleurie de la commerciale qui ignore que j’ai maintenant des pulsions meurtrières envers elle )
-          ( voix  d’une « serial killeuse » prête à mordre )Bon arrêtez de me prendre pour une imbécile, je sais tout ça, je l’ai fait, je vous dis que c’est depuis que vos techniciens ont bidouillé la ligne que ça ne marche plus.
-          (voix vexée) ah, dans ce cas il va falloir vous envoyer un réparateur. Mais je vous préviens, s’il constate que ça ne marche pas parce que vous avez mal fait vos branchements vous serez facturée 50 euros.
-          Mais je vous diiiiiiiiissssssss que je n’ai pas touché aux branchements !!! ( purée je vais me la faire !! ) Ce n’est rien les enfants, Maman fait des grimaces et secoue le téléphone pour  se détendre !
-          Donc vous voulez prendre rendez-vous avec un technicien pour qu’il vérifie votre ligne ?
-          Oui et rapidement s’il vous plait… je suggère que ceux qui étaient ce matin sur ma ligne y retournent cet après-midi .
-          J’ai une place en milieu de semaine prochaine
-          QUOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII  c’est ça la réactivité d’orange ? Mais j’ai BESOIN d’internet moi Madame, c’est vital, rendez-vous compte, ( voix suppliante)je suis coincée dans un ptit appart  avec deux enfants en bas âge, internet  c’est ma fenêtre sur l’extérieur, je vais craaaaquer si je ne l’ai plus (d’autant plus qu’à cette période nous étions en pleine recherche de maison).
-          ( voix blasée)Je n’ai rien plus tôt, jeudi matin entre  9H00 et 13H00 un technicien passera chez vous vérifier votre ligne. Prévoyez tout de même de lui régler 50 euros si le problème vient de chez vous.
-          Dites j’ai un doute là, vu la mauvaise foi ambiante, s’il décrète que le problème vient de chez moi et qu’il décide de me facturer 50 euros comment je prouve que je n’ai touché à rien ?
-          ( voix commerciale joyeuse) Mais s’il dit que ça vient de vos branchements ( et voilà elle remets ça… espèce d’obsédée du branchement !) c’est que c’est ça et donc vous serez facturée 50 euros. Vous voulez quand même le rendez-vous ?
Epilogue :
J’ai appelé Orange tous les jours pour essayer de trouver quelqu’un de compétent qui puisse réparer ma ligne avant la date du rendez-vous parce qu’on avait vraiment besoin d’internet pour chercher un logement et retrouver un semblant de confort.
L’astuce pour parler tout de suite à quelqu’un c’est de sélectionner l’option «  vous souhaitez créer un compte », là comme par miracle il y a TOUJOURS quelqu’un au bout du fil. Par contre, dès que vous lui parlez de panne, il vous renvoie vers ses collègues archi-débordés  et vous en prenez pour deux petites minutes d’attente ( version orange, traduire vingt minutes minimum dans notre espace temps !).
Au bout de huit jours de harcèlement téléphonique ( à mes frais), ils ont finalement réagi et m’ont remis ma ligne en service en m’expliquant «  ah ben c’est bête, mais apparemment votre ligne avait été débranchée lors d’une intervention sur le central » ( repassez moi la ptite Nathalie que je lui parle de branchements !!!).
Je n’ai donc pas payé 50 euros puisque le technicien n’a pas eu besoin de se déplacer pour voir si je n’avais pas branché ma livebox sur mon fer à repasser… et comme je n’étais pas spécialement contente et que j’avais pris l’habitude de passer une partie de ma matinée à écouter la lettre à Elise en attendant qu’on daigne me parler, j’ai appelé une dernière fois et obtenu le remboursement de TOUS mes appels  au service technique.
La preuve que je ne suis pas rancunière c’est que trois ans plus tard je suis toujours chez orange… je prie juste tous les soirs pour qu’ils ne réparent pas la ligne du voisin au détriment de la mienne…

dimanche 17 janvier 2010

Légèreté…


C’est un tag de Madame Kévin qui m’amène à parler de légèreté ce matin.
Légèreté : nom féminin, caractère de ce qui est léger… synonymes :  agilité, délicatesse, désinvolture, enfantillage, étourderie , frivolité, futilité, grâce, imprudence, inconduite, sveltesse, virtuosité.
La légèreté est à la mode, elle est partout…  Les crèmes  sont allégées, les yaourts, les quiches, les mannequins … En même temps pour rentrer dans du 34 mieux vaut ne manger que des trucs allégés, édulcorés et bien souvent dénaturés. D’une part ça ressort mieux, d’autre part il ne faudrait pas déformer les  quiches représentantes de ce qu’on devrait être avec des …formes !
Personnellement, je trouve que si on doit cuisiner avec de la crème fraiche autant qu’elle soit bien épaisse et savoureuse, mais bon je n’ai pas spécialement  de problème de poids et surtout je n’ai pas du tout l’intention d’aller me montrer en maillot de bain  à la télé pour vendre une paire de lunettes ou des assurances…
La légèreté c’est aussi la secrétaire qui t’annonce que tu as une maladie incurable  fort pénible et qui enchaine sur « bon week-end »… Là  il faut une bonne dose de désinvolture  pour ne pas lui souhaiter qu’elle soit étouffée par sa grande délicatesse.  Délicatesse que l’on retrouve donc  dans les synonymes de légèreté… sauf  dans ce cas !
Ça pourrait être aussi l’amie qui te qualifie de « schtroumpf grognon » lorsque tu te demandes pourquoi tu collectionnes les maladies orphelines et/ou incurables, les mauvaises nouvelles paraissent  toujours plus légères pour les autres…



Non la légèreté c’est le pissenlit qui s’envole lorsqu’on souffle dessus pour le plus grand bonheur des monstroux… C’est la mousse du bain qu’on s’étale sur le menton pour avoir la même  barbe que Papounet, c’est le flocon qui atterrit sur une petite langue sortie à temps et qui fond instantanément, ou la barbe à Papa qui colle aux doigts.
Et puis la légèreté, c’est relire un roman de Françoise Dorin, se dire qu’on va être raisonnable et ne pas le terminer au beau milieu de la nuit, surtout qu’on l’a déjà lu dix fois… et se coucher à deux heures du matin, crevée mais enchantée, revigorée par sa plume si légère qu’elle a entrainé avec elle tous nos soucis.
Merci !

jeudi 14 janvier 2010

Les revendications de Petit Monstrou

Il y a deux ans avaient lieu les élections municipales, Petit Monstrou m'avait alors dicté une lettre aux candidats à la mairie, la voici :

Je suis gallardonnais aussi !!!

J’adore la musique, je sais danser, taper des mains et (bien sur) des pieds, je commence à chanter et j’adoooore manipuler toutes sortes d’instruments ( et tout ce qui fait du bruit d’ailleurs !), mais mes copains et moi n’avons pas accès à l’ atelier d’éveil à la musique.
J’adore courir, sauter , grimper, me balancer, escalader mais là encore, on m’a refusé l’entrée dans une classe de gym.
Les histoires… j’en connais des tonnes, j’ai dévoré tellement de livres depuis que je suis né, ce serait vraiment super d’avoir une demi-journée de bibliothèque juste pour mes copains et moi avec (aller soyons fous !) des contes et animations rien que pour nous.
La peinture n’a plus de secret pour moi, je me demande toujours pourquoi Maman refuse catégoriquement de me laisser repeindre ma chambre, quel dommage que je ne puisse pas pratiquer mon art avec des spécialistes et bien sur tous mes copains..
La patouille … ahhh la patouille, que ça soit dans la pâte à sel, à modeler, à gâteau qu’est-ce que c’est bon de patouiller, mais il faut que Maman soit disponible et c’est encore un plaisir solitaire puisqu’elle ne peut pas recevoir tous mes copains.
J’ai commencé à apprendre l’anglais avec Papa, Maman et mon grand-frère, c’est le moment où jamais puisque mes cordes vocales ne sont pas terminées, je n’aurai pas d’accent si j’apprends tout de suite les sons anglophones, mais la maman de ma copine Kassandre ne parle pas Anglais, elle aura un accent alors Kassandre ?
L’école… j’en rêve de cette école, bien que Maman dise qu’il faudra me tirer du lit quand ce sera mon tour d’y aller, il va me falloir attendre encore un an et demi avant d’y aller… Autant dire toute une vie puisque mon plus grand défaut c’est d’avoir deux ans.

Et quand on a deux ans à Gallardon………….. on n’existe pas

Petit Monstrou, 23 mois.



J'ai le regret de vous informer que deux ans plus tard rien n'a changé, il n'y a toujours aucune structure d'accueil pour les tous petits qui doivent parfois attendre jusqu'à trois ans et demi avant d'être scolarisés. Aucune des associations sportives ou culturelles n'a pris en compte l'existence (et le besoin d'activité) de nos tous-petits... Il y a pourtant un marché !!
Personnellement j'ai plein d'idées, juste pas les sous pour monter un truc ni le courage de lutter contre l'inertie des structures et administrations en place...
Avis donc aux amateurs, dans notre campagne Eurélienne il y a des choses à mettre en place et viiiiiiiiiite !

mercredi 13 janvier 2010

Lettre à la Caisse d'Epargne





Madame, Monsieur,
Suite à un de vos récents courriers à tous vos clients, je postule pour un poste de chargée de communication dans votre agence.
Comme vous le constaterez sur mon CV, je n’ai plus fait de communication depuis bientôt quinze ans puisque je me suis orientée ensuite vers l’enseignement puis vers le « dressage » de Monstroux .
Ceci ne devrait pas vous inquiéter outre mesure puisque soit  :
-  vous n’avez personne à ce poste,
-  il ou elle a également arrêté la communication depuis fort longtemps.
J’exige un salaire de cadre supérieur  car vu la méga boulette diplomatique que vous venez de faire auprès de TOUS vos clients, je vais suer sang et eau pour vous rattraper le coup.
Comme vous semblez particulièrement attachés aux nouvelles valeurs françaises  concernant l’identité nationale je vous joins : une photocopie de mon passeport  sur lequel vous pourrez constater que je suis BLANCHE, née en France et mariée avec un VRAI français !
Je vous joins également un relevé d’identité bancaire pour le salaire royal que vous allez me verser (désolée je ne suis plus cliente chez vous depuis dix neuf ans je n’ai absolument aucune confiance en votre établissement
Veuillez recevoir Madame, Monsieur l’assurance de ma compassion amusée, votre  suicide diplomatique me fait presque pitié !
Pestouillement
Béalapoizon
PS : Si en plus de vos incompétences  dans la « relation clients » vous n’aviez pas non plus d’humour et que vous envisagiez de me poursuivre pour diffamation, je me ferai une joie d’expliquer ici et ailleurs  ce que vous m’avez fait subir lorsque j’étais étudiante sous prétexte que vous ne saviez pas utiliser l’informatique.



 Mais pourquoi donc ce courrier ? Elle pète une durite la Poizon ?


Même pas ! C’est très simple, en début de semaine, Mamina, cliente à la Caisse d’Epargne depuis QUARANTE ANS, a reçu  avec son relevé de compte la lettre ci- jointe : ( cliquez sur l’image pour l’agrandir)


Après 40 ans de fidélité à cet établissement on lui demande  sous couvert de « la nouvelle réglementation bancaire » de fournir : une photocopie de sa pièce d’identité,  un justificatif de domicile de moins de trois mois et un justificatif de revenus ou d’activité économique.
Personnellement je trouve ça SCANDALEUX  et RIDICULE !
Ridicule parce que le courrier est joint au relevé de compte de Mamina qui comporte : son nom, son adresse ET ses revenus actuels ! (le gars qui a fait les enveloppes n’avait pas ses lunettes ?)
SCANDALEUX pour de multiples raisons… D’abord ils ont envoyé le même courrier à Mamina avec le relevé de compte de mon oncle, qui est trisomique 21 et sous sa tutelle financière depuis des années.  Bien entendu il n’a pas de revenus et sa maigre pension couvre à peine ses frais de santé, du coup, ce qui me dérange… c’est… Est-ce que si l’on ne peut justifier de revenus ou d’une activité économique on n’est plus le bienvenu à la Caisse d’Epargne ?
Dans ces cas-là faut le dire clairement Messieurs les écureuils ! Demandez donc  à Séguéla  l’homme du « slogan fort » de vous faire une petite campagne du genre : si vous êtes chômeur ou handicapé, ne venez pas signer chez nous ( de toute façon il est clair que vous n’aurez jamais de rolex) !!
Pendant un temps leur slogan c’était «  Caisse d’Epargne : l’ami financier »
Il est bien évident qu’on ne peut pas être ami avec tout le monde, et qu’un banquier aime beaucoup plus les gens qui ont de l’argent que ceux qui n’en ont pas ! L’ami financier d’accord, mais pas l’ami de tout le monde !
Parce que demander à tous les clients un justificatif d’identité, c’est faire un écrémage et vérifier que tout le monde a bien ses papiers en règles… Est-ce que la Caisse d’Epargne touchera une commission sur les sans papiers expulsés (au frais de l’Etat c'est-à-dire avec nos impôts) grâce à leur campagne de «  vérification des clients » ?
En fait leur slogan «  Et si une banque vous aidait à mieux vivre » n’était pas complet, il fallait comprendre… «  Si t’as pas tes papiers, on va t’aider à mieux vivre AILLEURS ».
Je suis personnellement ravie d’avoir quitté cet établissement  en claquant la porte il y a dix-neuf ans ( Tu vois Mamina, je t’avais dit de changer de crèmerie ! ) et j’espère que leur demande de justificatifs  ne fera pas réagir que moi parce que  BIG BROTHER est aussi à la Caisse d’Epargne !


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mardi 12 janvier 2010

Si je n’avais plus que 24 heures… Chronique d’une mort annoncée

« Accomplis chaque geste de ta vie comme s’il devait être le dernier » Marc Aurèle.

C’était ma grand-mère qui m’avait envoyé cette citation sur une superbe carte avec un beau coucher de soleil. Déjà à l’époque je me doutais que l’auteur souhaitait par là qu’on soit « bon », qu’on fasse les choses bien, juste au cas où on disparaitrait juste après.
Ceci dit, j’avais déjà mes doutes à ce sujet… qui ferait de son dernier geste une rédaction de Philo ? Un devoir de maths ? Bref, chaque fois que je regardais cette carte de ma Grand-mère je prenais un retard pas possible pour préparer mon bac…

Aujourd’hui, avec la quarantaine qui approche ( mais non pas à grand pas !), mes perspectives ont changé, mais pas vraiment ma réaction à ce genre de maxime…
Si donc je recevais l’IKIGAMI et qu’il ne me restait plus que 24 heures à vivre, je lâcherais mon aspirateur, ma panière de linge, je cesserais la lutte quasi-permanente contre le bazar qui habite chez moi… ( ou c’est moi qui habite chez lui je ne sais plus là…)

Si je n’avais que 24 heures :

- J’écrirais mon testament (déjà y’en a pour deux bonnes heures le temps de trouver à qui je lègue mes culottes trouées, mes chaussettes dépareillées et mon fil dentaire !)
- Je couvrirais mes monstroux de câlins de bisous de papouilles et de chatouilles jusqu’à ce qu’ils me demandent d’arrêter parce que je les étouffe.
- je voudrais être auprès des miens, mais les miens sont parfois loin, et mon cœur est coincé entre deux pays . Je commencerais par mes parents et tant qu’à être dans ma Charente Maritime natale, j’irais aussi revoir ma famille, Super copine et quelques amies que j’y ai laissées.
- Je couvrirais mes monstroux de câlins de bisous de papouilles et de chatouilles jusqu’à ce qu’ils me demandent d’arrêter parce que je les étouffe.
- Je voudrais enseigner une dernière fois, retrouver une classe de petits aux neurones tous neufs et aux yeux plein d’étoiles dès qu’on leur lit une belle histoire.
- Je couvrirais mes monstroux de câlins de bisous de papouilles et de chatouilles jusqu’à ce qu’ils me demandent d’arrêter parce que je les étouffe.
- J’enregistrerais plein de cassettes d’histoires pour mes monstroux, parce qu’ils adorent ça mais aussi, égoïstement pour qu’ils ne m’oublient pas.
- Je couvrirais mes monstroux de câlins de bisous de papouilles et de chatouilles jusqu’à ce qu’ils me demandent d’arrêter parce que je les étouffe.
- Bien entendu je voudrais aussi faire l’amour une dernière fois, de préférence avec Mr Poux, mais si Rupert Everett et Anthony Delon du film Chronique d’une mort annoncée se portaient volontaires je ne ferais pas la difficile…
- Je couvrirais mes monstroux de câlins de bisous de papouilles et de chatouilles jusqu’à ce qu’ils me demandent d’arrêter parce que je les étouffe.
- Je voudrais relire tous les bouquins de Dorin, Boissard, Buron et tous les autres auteurs que j’adore.
- Je couvrirais mes monstroux de câlins de bisous de papouilles et de chatouilles jusqu’à ce qu’ils me demandent d’arrêter parce que je les étouffe.
- Je voudrai revoir le Grand Canyon, Brice Canyon , la vallée de la mort et faire fondre une dernière fois ma carte bleue ( ou plutôt celle de Mr Poux c’est mieux ) au Target de woodland Hills. (bon forcément là c’est plus compliqué, puisque c’est à 9000 km). En même temps que peut-on bien acheter lorsqu’on sait qu’on va disparaitre à la fin de la journée ? Et bien je ferais comme d’habitude, j’achèterais plein de choses pour mes monstroux.
- Je couvrirais mes monstroux de câlins de bisous de papouilles et de chatouilles jusqu’à ce qu’ils me demandent d’arrêter parce que je les étouffe.
- Je voudrais apprendre à écrire le Kanji, même si 24 heures me paraissent un peu courts pour maitriser cet art graphique.
- Je couvrirais mes monstroux de câlins de bisous de papouilles et de chatouilles jusqu’à ce qu’ils me demandent d’arrêter parce que je les étouffe.
- Je voudrais retourner à Hawaï , en Jamaïque, au Mexique et à Tahiti avec Mr Poux.
- Je couvrirais mes monstroux de câlins de bisous de papouilles et de chatouilles jusqu’à ce qu’ils me demandent d’arrêter parce que je les étouffe.
- Et à la fin de ces dernières 24 heures j’organiserais une grande fête avec tous mes amis et je me ferai une orgie de trucs pleins de gluten dont je suis privée depuis 11 ans : un sandwich jambon beurre avec une VRAIE baguette bien fraiche, une pizza à la Tartiflette achetée à La Ravoire (73), une forêt noire, des chocolatines ( pains au chocolat pour les Parisiens), les multiples tablettes de chocolat auxquelles je n’ai plus droit, des pâtisseries, des plats cuisinés, des toasts, des petits fours …Si je dois mourir ce sera d’une explosion de mes papilles de tous ces gouts enfin retrouvés.
- mais en tout dernier, je couvrirais mes monstroux de câlins de bisous de papouilles et de chatouilles jusqu’à ce qu’ils me demandent d’arrêter parce que je les étouffe.

Parce que vous l’aurez compris, je ne PEUX pas partir comme ça, en 24 heures, j’ai encore un stock trop important de… câlins, bisous, papouilles et chatouilles à donner à mes Monstroux d’amour ! Il me reste même certainement quelques fessées à distribuer ( avant que ça ne soit interdit ) quelques pestouilleries à faire et puis tant de choses à lire, voir, faire, découvrir, aimer…

Nan c’est décidé, si on me livrait l’IKIGAMI je n’ouvrirai pas la porte ! Et vous ? Que feriez-vous ?


 Voter !

lundi 11 janvier 2010

Ikigami : Mes dernières 24 heures !


Mais non je ne suis pas en train de vous écrire que je vais me jeter par la fenêtre … De toute façon même si c’était le cas, vu la dose de neige qu’il y a autour de la maison le pire qui puisse m’arriver, serait de me geler les fesses !

C’est en rapport avec le second Manga que j’ai dévoré : IKIGAMI ( préavis de mort) de Motorô Mase
L’ikigami c’est la notification que l’on reçoit au japon lorsqu’il ne nous reste plus que 24 heures à vivre. Car là-bas ils ont mis en place un système de vaccination systématique des enfants ( à tous les coups c'est eux qui nous ont refourgué M'ame Bachelot !!) et un petit pourcentage d’entre eux ne dépassera pas les 25 ans ! pourquoi  ? Parce que, dans certains vaccins a été ajouté une capsule qui provoque la mort par infarctus. L’argument principal de l’état c’est la « prospérité nationale » ( sgroumpf) et le fait qu’avec un tel couperet sur la tête on est obligé de bien vivre sa vie, bien étudier, être bon … être docile est aussi fortement apprécié dans ce contexte car celui qui oserait critiquer la procédure se verrait immédiatement dénoncé et recevrait la piqûre contenant la capsule dans les heures qui suivent.
L’histoire nous montre donc plusieurs personnes, et leurs diverses réactions face à la réception de l’IKIGAMI.  Précisons que la famille de la personne euthanasiée, recevra une pension compensatrice si et seulement si, le « mourant » n’a pas pété les plombs devant son préavis de mort et commis plusieurs crimes ( assassinat, critique ouverte de l'état..)
On découvre ces jeunes gens à travers le livreur d’Ikigami qui se pose beaucoup de questions sur la validité de ce génocide alléatoire, au point que son supérieur hiérarchique est obligé de le prévenir que s’il doute trop du bien fondé de l’administration autocrate d’une telle capsule il sera piqué à son tour.( parce que c’est bien de ça qu’il s’agit … on pique un certain pourcentage de gens sous couvert de prospérité nationale).
Voici donc un manga fort intéressant donc la terrible fiction nous pousse à la réflexion .
Qu’est-ce que je ferai s’il ne me restait plus que 24 heures ?  Et bien vous le saurez demain …
 Et vous que feriez vous ?   et hop  je «  tague » donc Océane, Sandra et Madame Kévin pour savoir ce qu’elles feraient elles, si elles n’avaient plus que 24 heures à vivre.
A demain donc,  si vous le voulez bien !




samedi 9 janvier 2010

MANGA : my first one


Vu l’engouement actuel pour ces BD un peu particulières il y a de fortes chances que mes Monstroux y goûtent un jour.  Comme je suis très curieuse, j’ai voulu voir ce que c’était, pour ma culture générale qui se détériore jour après jour parce que je regarde plus volontiers les experts que Arte (jetez moi la pierre tiens, je sais que vous faites pareil).Mais aussi pour savoir si comme pour la console DS il faudrait que je freine des quatre fers lorsque les Monstroux  voudront  lire des mangas plutôt que les contes du Père Castor. 
Je n'ai pas eu envie de commencer par la série des Dragon Ball Z, mais comme mon neveu préféré (et unique) a toute la collection j’y jetterai  prochainement un œil.
Sur les conseils de ma super bibliothécaire j’ai donc  commencé par ça : 



Première constatation  rassurante : il y a beaucoup de texte.  Si  plus tard mes monstroux décrètent qu'ils n’aiment pas lire (et que je ne les ai pas reniés juste pour ça),  qu’ils préfèrent les mangas, ils auront tout de même pas mal de choses à lire, ce qui est mieux que rien. Reste à vérifier selon les mangas choisis qu’il ne s’agit pas de trop d’onomatopées de « gueguerre » entre  supers-héros à la coupe de cheveux  aéro-dynamique.
Sinon pour ce manga en particulier, c’est l’histoire d’un cadre d’une quarantaine d’années ( ou trentaine je sais plus… un vieux quoi  ) qui se trompe de train en rentrant du travail, arrive dans son quartier d’enfance et reprend  sa taille d’adolescent, ses études et  sa vie  d’antan tout en conservant son cerveau d’adulte.
Là on effleure le côté philosophique puisque bien souvent il se demande s’il  ne va pas  changer tout le cours de sa vie en agissant sur son passé, puisqu’il est le même mais plus vraiment  le même. Il va même essayer de changer certains événements qui l’ont fait souffrir.
On sourit aussi lorsque, complètement abasourdi de se retrouver dans un corps d’adolescent avec son esprit adulte, il a besoin d’un petit remontant et qu’il se prend une cuite phénoménale parce qu’il a oublié qu’il n’avait pas exactement la même masse corporelle.
Bref, ça se lit vite, ça se dévore même pour connaitre le mot de la fin, mais on reste un peu sur notre faim … Ce n’est pas clair ! Est-ce qu’il a rêvé ? Est-ce qu’il a été victime d’un phénomène surnaturel ?
Vous savez ce qu’il vous reste à faire si vous voulez le savoir !