mardi 27 octobre 2009

Enfant unique



 Depuis toute petite, j’en entends des vertes et des pas mures sur les enfants uniques. Ca a commencé dès la maternelle où l’on avait annoncé à Mamina que je ne saurais pas partager, que je serais  très certainement une vilaine égoïste et j’en passe, juste parce que je n’avais ni frère ni sœur. Mamina avait trouvé la parade : « un enfant qui n’a pas un petit frère(ou sœur) qui lui casse régulièrement ses jouets prête plus volontiers ».
Bref, dans les années 70, être enfant unique était mal vu et j’ai comme l’impression que les préjugés de l’époque sont toujours vivaces.
 Du coup je voudrais préciser qu’être le seul enfant d’une famille c’est passer une quinzaine d’années à s’ennuyer sec  et ensuite quelques années bien difficiles  avec toute la pression des DEUX parents sur nos épaules.  Quand on est « unique » pas question de rater sa vie, TOUS les espoirs de nos parents sont pour notre pomme.
Pas question non plus de se cacher derrière la bêtise bien plus grosse du frangin qui a cassé la voiture paternelle… ça n’arrive pas. On est seul face à ses parents, que ce soit pour les compliments ou les critiques. On est seul à lutter contre les règles établies, il n’y a pas eu de grand pour retarder l’heure du couvre feu, ou argumenter à nos côtés pour l’adoption d’un animal.
Bien sur, comme dirait Grand Monstrou  on reçoit tout l’amour de nos parents, tous les câlins sont rien que pour nous, les bisous, les papouilles, les cadeaux aussi. Et ça, ça lui fait bien envie à mon Grand Monstrou qui ne s’est toujours pas remis de la naissance de Petit Monstrou.
Il ne réalise pas qu’avec Petit Monstrou il a gagné un copain toujours là pour jouer avec lui. Leur complicité de plus en plus prononcée fait chaud au cœur, même si souvent ils complotent contre moi. ( « vas-y « Zuyien », Maman ne regarde pas ») . Ils se soutiennent et se défendent aussi  souvent qu’ils se battent et se dénoncent mais de plus en plus souvent, ils sont unis. Et ça, c’est d’autant plus précieux à mes yeux que je ne l’ai pas connu.
D’autant  plus que, plus tard, la pression s’inverse, qui se retrouve seul pour s’inquiéter pour ses parents ? Chez qui croyez-vous que Papounet atterrira lorsqu’il sera complètement gâteux ? Pas question de le refiler à la frangine pour le week-end, il n’y en a pas…
Et chez vous ? Un seul enfant ou plusieurs ?



3 commentaires:

  1. L'enfant unique que je suis partage certains points de vue de ce billet, d'autres un peu moins mais ça revient sans doute à mon tempérament d'ours huitre (un p'tit clin d'oeil à l'E-poux). Pour mon fils, il est à la fois unique et frère vu qu'il y a 7 ans de différence (7 ans de réflexion :-p) entre lui et sa soeur. Il était très impatient qu'elle entre dans sa vie, il est adorable et protecteur avec elle et me presse d'en faire un troisième (il peut courrir...lol). Enfin bref, être enfant unique, bonne ou mauvaise chose ? Je pense que, comme pour les fratries, on a nos galères et nos avantages. Est-ce que ça me manque d'avoir une soeur ou un frère à l'heure actuelle, oui, si on partageait des choses... mais on n'est pas forcément complice de son frère ou de sa soeur... ce qui renforce le sentiment d'isolement.

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  2. je suis de l'avis de Anne-Marie.
    Pour ma part, je suis l'ainée de 3 (fille/garçon/fille), et être plusieurs a des avantages et des inconvénients, tout se discute, tout comme la rang qu'on a dans une fratrie.
    Mais là, il faudrait de longues lignes de détails pour en débattre !

    Pour ce qui est de ta personnalité, Béa, le fait d'avoir été unique ne t'a pas rendue plus égoïste qu'une autre, et en qualité de SuperCopine, je n'en ai pas souffert.
    Quant à tes Monstroux, le rapprochement en âge ne va faire que confirmer la complicité des frères, avec ses moments de chamailleries of course, mais déjà, tu apprécies de les voir de connivence, et ils ne le savent pas encore, mais eux-aussi !

    Je vais (enfin) répondre à ta question : 2 enfants, c'est bien, et ça suffit, merci !

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  3. Quoique vous disiez, mesdames, je ne connais pas d'enfant unique qui n'ait souhaité, au fond de lui même , avoir un frère ou une soeur ! Certes il y a des chamailleries, mais comme tu as pu le constater, Béa, la connivence ressort toujours.... et comme c'est bon, quand on est "grand" d'avoir une épaule souvent critique, mais toujours tendre
    sur laquelle s'appuyer dans les mauvais moments !
    Quant à la quantité ... je suis mal plaçée car j'adore les familles nombreuses ... enfin pas trop quand même .... mais si tu savais comme les frères et soeur furent excessivement heureux quand on leur a annonçé la venue d'une nouvelle petite soeur ! Mais c'est vrai qu'à l'heure actuelle, vu les difficultés de la vie... ça peut poser question !

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